Yayi, le dernier défi d’un homme pressé 

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Boni Yayi
Crédit Photo : Plume

Investi par Les Démocrates dimanche dernier, Boni Yayi s’est donné pour mission de rallier toutes les forces politiques de l’opposition. Et il veut que ça aille vite. Du moins, avant 2026. Il compte sur la légitimité que lui donne la dizaine d’années d’expérience à la Marina et son influence popularité pour faire changer d’avis les rivaux de son parti qui, jusque-là, ont boudé l’union.

Cependant, son vibrant appel au rassemblement de l’opposition suscite des interrogations. Si elle rassure certains, l’élection de l’ancien président à la tête du parti LD est vue comme un problème par d’autres.

Depuis 2016, l’opposition est dispersée, divisée, et a toujours couru vers la catastrophe. Si l’union est la condition indispensable pour pouvoir gagner 2026, certains acteurs de l’opposition pensent que Boni Yayi n’a fait qu’enfiler une chaussure qui a été préparée pour lui.

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Cette élection à la tête du parti LD, c’est exactement l’inverse de ce qu’auraient souhaité Paul Hounkpè et Alassane Djimba Soumanou. Ces deux membres de la FCBE, anciens ministres de Boni Yayi, semblent avoir rompu les amarres avec celui qui les a faits depuis la démission de Yayi en 2020.

En effet, il se susurre que l’héritage de Boni Yayi, l’ancien parti FCBE, aurait été détourné par servir les intérêts du régime en place dans les querelles politiques courantes à l’époque. Ce retour de Yayi aux affaires, probablement en qualité de chef de file de l’opposition, n’est donc pas pour plaire à tout le monde.

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Il faut souligner que depuis sa création, le parti LD a toujours dévoyé la FCBE et son secrétaire exécutif, alors chef de file de l’opposition. Éric Hounkpè avait essayé de les joindre sans parvenir, jusqu’à présent, à les convaincre de la nécessité d’une union.

Du moins, les dirigeant du parti LD ne se sentaient pas concernés par une union avec ceux qui les ont trahi, refusant de reconnaître toute légitimité à Paul Hounkpè.

Il n’est pas exclu que le retour de Yayi sucera les derniers militants de la FCBE. Mais il y a aussi les autres. L’opposition non radicale telle que le Mouvement populaire de libération d’Expérience Tébé et l’opposition constructive comme la FCDB de Soumanou Toleba.

L’espoir d’un nouvel élan au sein de l’opposition commence par un statu quo. L’élection de Boni Yayi à la tête du parti LD devait être une solution à la désunion de l’opposition. Une tâche difficile voire pas impossible puisque les principaux rivaux du parti LD sont tous des anciens collaborateurs du président Yayi.

Il faudra que Yayi ébranle les certitudes et surmonte les réticences pour faire émerger cette union de l’opposition. Cette fois, il ne s’agit pas d’une simple retouche, mais d’un véritable bouleversement, qui changera également la vie quotidienne des Béninois. Et ce n’est qu’à ce prix que l’ultime défi sera relevé : restaurer la démocratie, l’Etat de droit, les droits de la personne humaine et le panier de la ménagère.

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