« Vous êtes des corrompus » : ce joueur sénégalais accuse la CAF et s’attire la foudre des internautes

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Crédit Photo : linternaute

A l’issue d’un match intenable, les Eléphants de la Côte d’Ivoire ont éliminé en huitièmes de finale les Lions de la Téranga. Si le match a tenu toutes ses promesses, l’arbitrage selon plusieurs commentateurs sportifs était calamiteux. A la fin du match, Krépin Diatta, latéral droit du Sénégal, a accusé la Confédération africaine de football (CAF) de corruption après la défaite de son équipe à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).

Le joueur a laissé entendre que l’arbitrage a été favorable à la Côte d’Ivoire et qu’un penalty aurait dû être accordé au Sénégal pour une faute sur Ismaïla Sarr (55). Il a reproché à l’arbitre, le Gabonais Pierre Ghislain Atcho, de ne pas avoir consulté la vidéo. « Vous êtes des corrompus » a lancé à des membres de la CAF le défenseur sénégalais, relayé par RMC Sport.

La Côte d’Ivoire a égalisé sur un penalty de Franck Kessié après une faute du gardien Édouard Mendy sur Nicolas Pépé (86), attribué celui-là après visionnage à la VAR. Diatta a déclaré que « tout le monde a vu » la faute sur Sarr et que l’arbitre a « décidé du sort de tout un pays ».

Sur les réseaux sociaux, chacun y va de son commentaire. D’aucun estime que le joueur a vu juste et que l’arbitrage avait été favorable à la Côte d’Ivoire. D’autres ont critiqué Diatta, le qualifiant de mauvais perdant. La CAF n’a pas encore réagi aux accusations de Diatta.

Le miracle ivoirien 

Dans un silence pesant des espoirs de tout un peuple, Kessié s’avança vers le point de pénalty comme on s’avance vers son destin. Le visage impassible, il fixa le géant Edouard Mendy et sans se poser de questions, avec un élan réduit, envoya le ballon se loger sous la barre transversale du portier sénégalais, un genou au sol et le regard aspiré par le gouffre que la frappe de l’Ivoirien venait d’ouvrir sous ses pieds et ceux du Sénégal. Autour, le stade Charles-Konan-Banny explosait, chacun libérant la tension accumulée pour la transformer en une joie indescriptible. Qualifiée miraculeusement à la faveur d’une victoire du Maroc sur la Zambie, la Côte d’Ivoire n’a pas gâché cette chance « divine » qui lui fut donnée, s’offrant la tête du champion d’Afrique en titre au bout d’une rencontre où elle aura montré un fort caractère et convaincu qu’il ne fallait pas l’enterrer avant de l’avoir tuée.

Car il fallait être un supporter ivoirien ou un maître dans les arts divinatoires pour anticiper une telle issue à une soirée qui avait si mal démarré. En effet, les Sénégalais entrèrent dans la rencontre avec férocité et n’eurent besoin que de quatre minutes pour prendre les commandes. En sortie de touche, Mané feintait Aurier et déposait un centre dans la surface pour Habib Diallo. De la poitrine, il amortissait le ballon et l’expédiait d’une demi-volée parfaite sous la barre de Fofana. Le spectre de la fessée administrée une semaine plus tôt par la Guinée équatoriale ressurgissait. Pourtant, ce fut un scénario bien différent qui se déroula à Yamoussoukro. Avec un excès d’engagement, Mané écrasait ses crampons sur le tibia de Sangaré. Si l’arbitre ne lui donnait qu’un carton jaune, là où le rouge semblait plus indiqué, l’action eut pour effet d’anesthésier les intentions sénégalaises. Le champion sortant se recroquevilla dans sa moitié de terrain et se contenta alors de défendre.

On ignore encore s’il s’agissait d’une tactique souhaitée afin d’aspirer les locaux pour mieux les cueillir dans leur dos en contre ou si le physique a coincé. Seule certitude, à partir de cet instant, les Eléphants prirent le contrôle du jeu. Une maîtrise qui fut longtemps stérile tant ils ne parvenaient à combiner le rythme et la justesse technique nécessaire pour contourner ou fissurer le compact et organisé bloc sénégalais. Les Lions de la Teranga avaient beau se faire plus discrets, ils n’en demeuraient pas moins dangereux, à l’image d’Ismaïla Sarr qui fut tout proche du break en début de seconde période, et qui aurait dû achever le pachyderme ivoirien au bout d’un contre où il remonta tout le terrain avant d’être déséquilibré dans la surface. Le pénalty semblait inéluctable mais après consultation des images, l’arbitre décidait finalement que le contact avec Kossounou n’était pas assez franc.

Une décision qu’ils allaient payer cher. Dans les vingt dernières minutes, le coaching de Faé allait se révéler opportun. A peine entrer en jeu, Kessié se procurait une double occasion sur coup franc, échouant deux fois sur Mendy. Quelques minutes plus tard, Haller, entré en même temps que l’ancien barcelonais, adressait une ouverture impeccable dans l’axe pour Kouamé. Ce dernier laissa filer involontairement et dans la surface, Pépé, lui aussi sur le banc en début de match, déboula de son aile droite pour prendre le ballon devant Mendy. Fauché par le portier, il s’effondrait. Pénalty évident mais l’arbitre sortit un carton jaune pour Kouamé, trop véhément à son goût. La confusion était totale et finalement, l’assistance vidéo lui intimait de mieux analyser la situation en consultant les ralentis. Il vit alors la clarté de la faute et indiqua le point de pénalty, pour le plus grand plaisir des spectateurs. Il ne restait que quatre minutes à jouer dans le temps réglementaire et Kessié se présenta et égalisa avec sang-froid. Les prémices de la suite de la soirée, les deux périodes de la prolongation n’ayant permis aux deux nations de se départager.

Miraculée, la Côte d’Ivoire s’est extirpée d’une nouvelle situation désespérée face à la référence du continent, signant peut-être l’acte de naissance d’une folle épopée. Les Eléphants continuent leur marche dans « leur » CAN laissant dans la poussière des regrets un Sénégal, qui ne s’imaginait pas abandonner sa couronne ainsi.

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