Située dans la région d’Arlit (nord), la Somaïr est la seule mine d’uranium exploitée par la France à travers le géant Orano au Niger, après la fermeture de la Cominak en 2021. Elle a repris ses activités en février, après une interruption de plusieurs mois à la suite du coup d’État de juillet 2023.
Dans la foulée, les autorités nigériennes ont demandé à la société française de cesser toutes ses activités d’exploitation de la mine.
La France semble ne pas avoir digéré la perte du permis d’exploitation du site d’extraction d’uranium du Niger. Désespérée, Paris se débat comme un beau diable pour essayer de sauver les meubles.
Les autorités françaises se sont lancées dans une bataille contre la junte nigérienne dirigée par le général Abdourahamane Tiani.
Cette bataille ne semble pas près de se terminer. À la mi-juin, cette crise s’est déportée jusqu’à Paris, lors du conseil des ministres à l’Élysée. Des manœuvres sont menées en coulisses loin des caméras pour un retour à la normale.
La Somaïr, filiale d’Orano au Niger dont les exportations sont à l’arrêt, est en « grande difficulté financière » et contrainte de vendre des stocks d’uranium initialement destinés à financer la fermeture ultérieure du site, a-t-on appris, mardi 9 juillet, auprès du groupe français.
« On en arrive à un point où Somaïr est en très grande difficulté financière, notamment du fait des difficultés pour pouvoir commercialiser l’uranium », a indiqué à l’AFP Orano, qui rappelle que sa filiale est dans l’impossibilité d’exporter depuis un an du fait de la situation politique locale.
« On est obligés de consacrer tous nos efforts au maintien de l’outil industriel et au paiement des salaires, et ça, on le fait en vendant de manière conservatoire des stocks (…) qu’on a économisés, et qui sont destinés initialement au financement du plan de réaménagement du site à l’issue de sa période d’exploitation », a précisé Orano.