Togo : L’hôpital public éclaboussé par une affaire de vente illicite de médicaments 

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Togo
Crédit Photo : DR
L’affaire agite le secteur hospitalier depuis quelques jours au Togo et a des ressemblances avec ce qui s’est passé au Bénin entre 2017 et 2018. Un vaste réseau de vente illégale de médicaments par des professionnels de la santé au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Kara, situé dans le nord-est du pays, a été démantelé. Selon Radio France International, cette affaire qui a été révélée par une association de défense des droits des patients a suscité des réactions négatives de la part du Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (Synphot) qui demande instamment aux autorités de mettre en œuvre des réformes substantielles au sein des établissements de santé publics.
L’observatoire pour la promotion de la santé en Afrique a été alerté par la famille d’un patient au CHU de Kara, après une morsure de serpent, suite à une tournée de sensibilisation dans le Nord du Togo pour le respect des droits des patients. Ricardo Aklèsso Agouzou, président de l’association, a révélé un réseau de vente parallèle de médicaments et a saisi le ministre de la Santé. Au micro de RFI, il explique : « « Lorsque le patient a été admis aux soins, on lui a prescrit des produits et le personnel soignant leur a proposé un produit à 70 000 francs CFA trois fois de suite. Le produit n’a pas été acheté à la pharmacie. Nous nous sommes rendu compte que c’était un réseau de vente parallèle de médicaments. C’est pourquoi nous sommes obligés de saisir le ministre de la Santé. »
Le Synphot condamne ces pratiques qu’il juge contraires à la déontologie, pointant les dysfonctionnements du système de soins togolais, notamment la récurrence de la rupture du sérum antivenimeux. Il appelle à une réforme profonde du système hospitalier togolais et signale le licenciement des agents impliqués au CHU de Kara. « Il est aujourd’hui fondamental que l’on essaie de comprendre comment on fait pour que les médicaments puissent arriver par des réseaux de contrebande dans notre pays et qu’on vienne les utiliser dans les hôpitaux publics, indique le secrétaire général du Synphot.

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