Le ministre de l’Intérieur français, Gérard Darmanin, a dressé l’état de la menace terroriste dans le pays. Au détour d’une émission sur France 2, le premier flic de France a qualifié la menace terroriste en France de « très forte ». Il s’est notamment inquiété des menaces projetées, c’est-à-dire des projets d’attentat conçus à l’étranger et mis en œuvre par des équipes envoyées en France.
« Le Bataclan, on pensait pendant très longtemps que cela ne pouvait plus arriver. Ce qui se passe en Afghanistan, au Levant, en Afrique reconstitue de l’argent, des moyens pour faire une menace projetée. Ça, on s’inquiète », a-t-il dit.
Selon le ministre de l’Intérieur, la principale menace terroriste est « endogène », c’est-à-dire venant d’une personne radicalisée passant seule à l’acte. « On se prémunit contre l’éventuelle menace projetée qui se reconstitue parce que les Américains, les Français sont moins présents au Sahel, au Levant et en Afghanistan », a-t-il expliqué avant d’indiquer qu’un attentat est déjoué en France tous les deux mois.
En France, selon les chiffres du ministère, près de 6 mille personnes étaient fichées au ministère de l’Intérieur dont (les autorités) pensent qu’elles peuvent passer à l’acte. Si « la menace islamiste est la plus importante », selon le ministre Darmanin, les services de l’État surveillent de près « l’ultradroite », notamment « les suprémacistes » et « les accélérationnistes ».
Ces déclarations du ministre sont faites alors que la France accueille actuellement la coupe du monde de rugby, prochainement la visite du pape à Marseille et du roi Charles III à Bordeaux, et les Jeux olympiques de Paris, ou encore le 80ᵉ anniversaire du Débarquement de Normandie.
