Au Bénin, l’Assemblée nationale n’est plus la même depuis 2019, année de l’installation manu militari des députés de la huitième législature sous fond d’exclusion des partis politiques de l’opposition. On assiste depuis lors, à une nouvelle forme de collaboration entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif.
Le contrôle de l’action gouvernementale, principale mission des députés qu’ils soient de la mouvance ou pas, se trouve amoindrie. Après le célèbre slogan « pin-pan » sous le régime de Boni Yayi, c’est le silence parlementaire sur les questions d’enjeux internationales qui caractérise la législature actuelle.
La loi du silence semble être la règle tacite adoptée par ces parlementaires de type nouveaux du régime du nouveau départ. D’ailleurs, elle s’est pleinement manifestée quand il s’est agi pour eux de se prononcer sur la crise au Niger. Etre d’accord ou se taire, tel est le crédo gagnant des 81 députés pro-Talon.
En effet, mis à part les députés Démocrates, l’Union progressiste le renouveau et le Bloc républicain ne se sont pas prononcés sur la volonté affichée par le chef de l’exécutif, Patrice Talon de déployer des militaires béninois dans une opération d’intervention de la CEDEAO au Niger pour rétablir le président Mohamed Bazoum dans la plénitude de ses fonctions.
Et ce n’est pas tout. D’autres structures étatiques, qui pourtant, pouvaient être la troisième voix, semblent s’aligner sur la position du gouvernement. Tout porte donc à croire que sur l’épineux sujet d’une intervention militaire au Niger, ces députés de la mouvance sont tous atteints d’aphasie.
Dans le même temps, le Sénat nigérian a contraint le président Bola Tinubu à revoir sa position. Une chance que le Bénin n’aura pas avec ces députés qui sont, pour plus du tiers, acquis à la volonté du président Patrice Talon.
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