Le corps électoral sénégalais ne sera plus convoqué aux urnes le 25 février pour l’élection du successeur du président Macky Sall. L’annonce de ce report a été faite ce samedi 3 février 2024 à seulement quelques heures du début de la campagne électorale.
C’était à l’occasion d’un discours à la Nation du chef de l’État sortant. À l’en croire, la crise institutionnelle ne permet pas de tenir les élections dans de bonnes conditions. Ainsi, il a usé des dispositions de l’article 52 de la constitution pour la reporter.
D’après cet article, « Lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité du territoire national ou l’exécution des engagements internationaux sont menacés d’une manière grave et immédiate, et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ou des institutions est interrompu, le Président de la République dispose de pouvoirs exceptionnels.
Il peut, après en avoir informé la Nation par un message, prendre toute mesure tendant à rétablir le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et des institutions et à assurer la sauvegarde de la Nation. Il ne peut, en vertu des pouvoirs exceptionnels, procéder à une révision constitutionnelle ».
Aux dires de Macky Sall, la situation actuelle du pays est suffisamment grave et confuse. Il en cite pour preuve la polémique d’une candidate dont la binationalité a été découverte après la publication de la liste définitive par le Conseil constitutionnel.
Une violation de l’article 28 de la Constitution qui dispose que « tout candidat à la présidence doit être exclusivement de nationalité sénégalaise ».
« En tant que président de la République, garant du fonctionnement régulier des institutions et respectueux de la séparation des pouvoirs, je ne saurais intervenir dans le conflit entre le pouvoir législatif et judiciaire », a-t-il affirmé.