Sur RFI, l’ancien secrétaire d’État, Jean-Marie Bockel a dévoilé des propos du président ivoirien, Alassane Ouattara sur la présence de la France en Afrique.
Sans passer par 4 chemins, il a fait part du souhait de certains pays africains de voir la France et ses troupes restés dans leur pays.
Ses propos de Ouattara sur la présence de la France en Afrique va couler beaucoup d’encre et de salive sur la toile.
Ci-dessous, les déclarations de l’ancien secrétaire d’État :
RFI : Vous évoquez une réduction drastique des effectifs militaires français en Afrique. Est-ce à dire que les bases françaises de Dakar, d’Abidjan, de Libreville, n’abriteront plus que 100 hommes chacune ?
Jean-Marie Bockel : Non, on n’est pas du tout dans une question de chiffrage. Nous avons une nouvelle étape qui fait l’objet, dans chaque pays, d’une discussion avec les responsables du pays, autour de l’idée que nous devons garder un dispositif socle qui permette, au niveau de l’accès, de la logistique, de la capacité, de remonter en puissance, si je puis dire, chaque fois que c’est nécessaire, à la demande du partenaire, face à une menace extérieure.
Et autour de l’idée qu’à côté de ce dispositif socle, il y a un renforcement du soutien et de la réponse à des attentes en matière de sécurité des pays du périmètre, que ce soit en matière de formation, d’école, de renseignement, d’entraînement, de forces spéciales, mais aussi en matière d’équipements, de nouvelles technologies, etc.
Et comme me le disait tel président africain que j’ai rencontré, « ce qui compte, ce n’est pas le nombre de soldats français demain dans ma base, c’est ce qu’on va pouvoir faire encore mieux ensemble ».
C’est le président ivoirien Alassane Ouattara, qui vous a dit ça ?
Le président Ouattara m’a dit ça avec ses mots à lui, mais le président Déby [Mahamat Idriss Déby, du Tchad, NDLR] également. Quant au président Oligui [Brice Clotaire Oligui Nguema, du Gabon, NDLR], c’est aussi son état d’esprit.
Même s’il ne reste que quelques centaines d’hommes dans chacune de ces bases françaises, les anti-Français diront « ce sont encore quelques centaines de trop ». Pourquoi ne pas fermer tout simplement les bases françaises en Afrique ?
En fait, les partenaires des trois pays avec lesquels nous avons déjà bien avancé ont été très clairs. Ils ne souhaitent pas notre départ.