Olivier Boko, celui dont il ne faut pas prononcer le nom à l’Union Progressiste le Renouveau

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Olivier Boko Bénin Constitution
Crédit Photo : Les Pharaons

Dans les rangs du parti Union Progressiste le Renouveau (UPR), la question tourne à l’obsession. Comment rester fidèle au président Patrice Talon jusqu’à la fin de son mandat en 2026 quand la tentation d’un soutien à l’éventuelle candidature d’Olivier Boko devient de plus en plus grande ?

Les discussions autour de la candidature de l’homme d’affaires révèlent aussi les tensions au sein du parti de la mouvance. Oswald Homeky, membre du bureau politique de l’UPR n’a pas su résister à la tentation. Il a donné sa démission pour mieux exprimer ses convictions.

Or, Joseph Djogbénou, président du parti, avait déjà annoncer les couleurs : pourquoi penser à demain quand la journée d’aujourd’hui n’est pas encore terminée ? Selon lui, l’UPR devrait se ranger derrière Talon jusqu’en 2026. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’il faudra envisager la succession présidentielle.

Il ne faut pas s’en cacher, cette manière de voir les choses laisse penser à une hypocrisie politique qu’on essaie de voiler par une prétendue loyauté jusqu’au bout. De mémoire de Béninois, l’UPR n’est pas plus loyaliste envers Talon qu’Olivier Boko. Tous savent que si Olivier Boko devait se présenter en 2026, le parti de Djogbénou n’aurait pas d’autre choix que de le soutenir.

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Même si le bureau politique reste solide, ces tiraillements peuvent fragiliser le partir jaune. Récemment encore, c’est le député Orden Alladatin qui a donné de la voix. A l’entendre toute déclaration de soutien ou tout rapprochement d’un membre de l’UPR avec qui que ce soit se solderait par une exclusion.

« Si ceux qui suscitent des candidatures sont membres et responsables de mon parti en ce moment il y a des problèmes de discipline interne que nous saurons régler (…) Nous sommes à deux ans et donc il faut que le mandat de Patrice Talon soit renforcé », a-t-il dit au micro de Reporter Bénin Monde.

L’exemple sera peut-être bientôt donné avec l’ex-ministre des sports Oswald Homeky. Il faut s’en convaincre quand Orden Alladatin affirme que « il a le droit de soutenir les candidats qu’il veut, nous allons lui donner la possibilité de continuer son aventure sans les contraintes qui sont les nôtres ».

Cette annonce déguisée d’une prochaine exclusion du ministre aura, si elle s’avérait, de lourdes conséquences dont l’UPR ne pourra se relever. Pour cause, le ministre Oswald Homeky n’a pas une assise politique certes, mais son influence auprès de l’électorat jeune est sans précédent.

L’exclusion du ministre du parti, ou même sa suspension, lui pourrait lui permettre de se constituer en base arrière de toutes les organisations et initiatives politiques réclamant la candidature de l’homme d’affaires. Et cela a déjà commencé avec quelques élus communaux dans divers départements du Bénin.

Les responsables de l’UPR devraient prendre la mesure de la situation et savoir que l’ours a déjà été tué. Jouer les politiciens des derniers jours ne servirait pas à grande chose car, depuis un moment, les appétits s’aiguisent aussi bien à la lumière qu’à l’ombre pour vendre la peau de l’ours et cela ne saurait attendre éternellement.

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