Un an après le coup d’État qui a renversé Mohamed Bazoum au Niger, la France est revenue à la charge.
Paris a fait une demande à la junte au pouvoir dirigée par Abdourahamane Tiani.
Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, a exprimé lors d’un point presse ce mardi l’indignation de la France face à cette situation.
Il a qualifié les conditions de détention de Bazoum de « scandaleuses » et a réitéré la position de la France en faveur de sa libération immédiate.
« Nous avons toujours condamné et nous condamnons encore fermement cette détention, » a-t-il déclaré.
Conséquences de la levée d’immunité
Lemoine a également fait part de l’inquiétude de la France concernant la levée de l’immunité de Mohamed Bazoum, une décision récente qui pourrait aggraver ses conditions de détention. Cette mesure a été perçue comme une tentative supplémentaire des militaires pour légitimer leur emprise sur le pouvoir et affaiblir davantage la position de Bazoum.
La France n’est pas seule à s’opposer à la détention de Bazoum. De nombreux pays et organisations internationales, dont l’Union africaine, la Cedeao et les Nations Unies, ont également exprimé leur préoccupation et ont demandé sa libération. La situation au Niger est devenue un enjeu majeur de la diplomatie internationale en Afrique de l’Ouest, une région déjà instable en raison de multiples conflits et de la menace croissante des groupes terroristes.
Pas sûr, toutefois, que cette sortie fasse fléchir le régime du Général Abdourahamane Tiani, qui vient de retenir le 26 juillet comme fête nationale.