Après le coup d’État qui a évincé Mohamed Bazoum du pouvoir au Niger, le Bénin comme les autres pays de la CEDEAO avait condamné ce coup de force.
Cotonou avait fermé sa frontière avec Niamey et avait ordonné la libération sans condition du président Bazoum.
Des sanctions drastiques avaient été prises contre la junte nigérienne afin d’obliger les nouveaux hommes forts du pays à rendre le pouvoir aux civils.
En clair, les membres de la CEDEAO avait exigé la réinstallation au pouvoir du président déchu, Mohamed Bazoum.
Cette demande n’était pas du goût des nouveaux hommes forts de Niamey qui ont catégoriquement rejeté celle-ci.
Quelques mois plus tard, l’eau a coulé sous les ponts. Le pays semble avoir tourné la page Bazoum. Le Bénin aussi a revu sa copie et est désormais prêt à collaborer avec les autorités nigériennes.
Lors de son discours à la nation en décembre dernier, Patrice Talon a laissé entendre que l’heure n’était plus aux sanctions. Le président de la République du Bénin a fait savoir qu’il était temps de discuter avec les putschistes afin de trouver une solution pacifique.
Si pour beaucoup d’analystes politiques, Patrice Talon a revu sa copie, pour d’autres, ceci témoigne de la volonté de celui-ci à se démarquer des autres membres de la CEDEAO.
Est-il suffisant pour affirmer que le Bénin se désolidarise-t-il de la CEDEAO ? Bien malin celui qui pourra répondre à cette question. Pour le moment, on n’en est pas encore là. Le Bénin est toujours un membre actif de la CEDEAO.