Depuis le 30 juillet 2023, le Niger vit sous les sanctions de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Une sanction qualifiée d’inhumaine par la junte militaire nigérienne, qui accuse l’organisation sous-régionale et le Nigéria d’ingérence dans ses affaires intérieures.
En effet, le gouvernement nigérien a, dans une déclaration en date du jeudi 1ᵉʳ février 2024, reproché à la CEDEAO son manque de compassion envers les populations du Sahel qui sont depuis des années confrontées au terrorisme.
Ainsi, le Niger fustige l’inaction et l’absence de soutien significatif de la CEDEAO dans la lutte que mènent Niamey, Ouagadougou et Bamako contre le terrorisme au Sahel.
Pour les autorités nigériennes, au lieu que la CEDEAO s’engage aux côtés du Sahel contre le terrorisme, elle s’est montrée prompte à infliger des sanctions illégales, injustes et néfastes pour la stabilité du Sahel.
Ces différentes actions entreprises par la CEDEAO au détriment des populations meurtries du Burkina Faso, du Mali et du Niger, ont amené le gouvernement nigérien a accusé l’organisation d’être sous l’influence de puissances étrangères et de ne pas proposer de solutions concrètes pour sortir de la crise.
D’après le communiqué, la CEDEAO n’a apporté aucun soutien militaire, matériel ou financier conséquent à ces pays. Pourtant, elle a eu les moyens pour mettre en place une opération militaire qui a pour but de réinstaller le président Mohamed Bazoum.
Une initiative portée par quatre pays, dont le Nigéria qui assure la présidence de la CEDEAO. À cet effet, le Niger a rappelé son soutien indéfectible envers le Nigeria lors de la guerre du Biafra.
De ce fait, le gouvernement nigérien a qualifié les autorités nigérianes « d’ingrates » et « d’irresponsables » pour leur ingérence dans les affaires intérieures de leur pays. Ce faisant, le Niger a appelé le Nigéria à « la retenue et à se ressaisir pour ne pas compromettre les liens séculaires de fraternité entre les deux peuples ».