Au Niger, le président du Conseil national de la sauvegarde de la patrie (CNSP), le général Abdourahamane Tchiani, a pris une importante décision pour l’armée le vendredi 23 février 2024.
Il s’agit d’un décret présidentiel portant sur le secteur de la défense. Ce décret, publié le dimanche 25 février 2024 abroge les dispositions qui encadrent les dépenses effectuées pour le compte du ministère de la Défense.
D’après les informations rapportées par un média français, les dépenses relatives à la défense ne subiront plus de contrôles.
En effet, l’achat de matériel militaire quel qu’il soit, les services ou travaux réalisés au profit de l’armée, mais aussi de la présidence, ne sont désormais plus soumis à la législation sur les marchés publics et sur la comptabilité publique.
Mieux, le décret indique que ces dépenses sont exonérées de taxes, et cela, jusqu’à la fin de la période de transition.
« Ce type de législation [sur la comptabilité et les marchés publics, NDLR] sert à assainir la dépense publique, parce que pendant longtemps, le secret défense mobilisé pour l’acquisition des armes était l’occasion justement de détournements de fonds.
Le Niger a connu ce problème, le Mali aussi. Donc de plus en plus, on essaie de contrôler ce qui se passe dans l’achat des équipements matériels. Aujourd’hui, le Niger suppose, par cette décision, que cette étape n’en vaut plus la peine », a expliqué Arthur Banga, chercheur spécialiste des questions de défense et d’armement à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan sur RFI.
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