Le Bénin et le Niger n’entretiennent plus d’excellentes relations depuis l’éviction du pouvoir de Mohamed Bazoum.
Les deux États sont dans une guerre de communication et se rendent coup pour coup. Le Bénin estime que la junte militaire est illégitime et Niamey accuse Cotonou de collaborer avec la France.
Malgré les relations tendues, le Bénin et le Niger savent à quel point il est indispensable de continuer à collaborer sur des projets de grande importance.
C’est le cas du projet pipeline Niger-Bénin qui a été concrétisé grâce à l’appui de la Chine.
Selon les dernières informations parvenues à notre rédaction, tout est fin prêt pour la commercialisation de ce champ pétrolifère nigérien d’Agadem reliant le port de Cotonou.
Pour les militaires au pouvoir au Niger, d’ici janvier 2024, la commercialisation va démarrer. Mais pour les nouveaux hommes du pays, l’objectif du Niger à court terme est de transformer sur place le pétrole brut produit.
Pour cela, la junte nigérienne entend mettre en place un système local de raffinage du brut afin que les populations locales puissent profiter pleinement des fruits de l’or noir. « Notre volonté n’est pas de commercialiser du pétrole brut.
Nous voulons aller vers une raffinerie qui traitera le brut nigérien sur le sol nigérien », a fait savoir le général Tiani.
Les autorités du Niger et du Bénin ont tout intérêt à collaborer ensemble pour concrétiser les projets destinés à renflouer les caisses.
Patrice Talon doit s’en réjouir, car ce projet jugé important était menacé avec l’éviction du président déchu du pouvoir.
Les deux pays frères ont su faire la part des choses en décidant d’aller au bout du projet pipeline.
