Depuis que l’ancien président, Mohamed Bazoum, a été renversé du pouvoir au Niger, les relations entre le Bénin et Niamey se sont détériorées. Malgré la décision du Bénin de lever les barrières frontalières avec le Niger conformément aux décisions de la CEDEAO, du côté du Niger, rien n’y fit.
Les militaires au pouvoir maintiennent toujours la frontière fermée et la situation n’est pas prête de changer.
La recentre décision de démettre de ses fonctions le préfet de Gaya n’est pas pour plaire aux autorités béninoises dont le président de la République du Bénin, Patrice Talon.
Même si officiellement, la décision du chef de l’Etat de démettre le préfet de ses fonctions n’a pas été expliquée, de nombreux observateurs estiment qu’il serait lié à son déplacement du début du mois dernier lorsque le Capitaine Boureima Seyni s’est déplacé à Malanville quelques jours après la levée des sanctions de la Cédéao.
Lors de ce déplacement l’ex premier responsable de Gaya était au poste de contrôle juxtaposé et au parc gros porteurs de Bodjécali, où plusieurs camions sont bloqués afin d’apprécier “la situation” en prélude à “la visite prévue d’une délégation d’autorités nigériennes dans les jours à venir”.
C’est cette visite qui va discréditer le déplacement du Capitaine Boureima Seyni. Pendant 72 heures une délégation conduite par les Directeurs généraux de la Police et des Douanes a sillonné tous les postes de police et de la Douane. Le message véhiculé porte sur le renforcement de la vigilance autour de la frontière entre le Niger et le Bénin d’une part et d’autre part entre le Niger et le Nigéria.
Pour rappel, le 25 février 2024, les deux institutions régionales ouest-africaines ont décidé de lever les sanctions contre le Niger après près de sept mois de sanctions à la suite du coup d’Etat qui a évincé Mohamed Bazoum le 26 juillet dernier.
Aussitôt ces sanctions levées que le Bénin a ordonné l’ouverture de sa frontière avec le Niger. Ce n’est pas le cas pour le Niger. Le Niger accuse toujours le Bénin de soutenir une éventuelle intervention militaire de la Cédéao pour restaurer Bazoum Mohamed.