Les relations entre le Bénin et son voisin le Niger ne sont pas bonnes. Elles se sont même détériorées depuis le coup d’État qui a renversé le président démocratiquement élu, Mohamed Bazoum du pouvoir.
Après les sanctions prises par la CEDEAO pour rétablir Mohamed Bazoum dans la plénitude de ses fonctions, le Bénin a fermé ses frontières avec le Niger.
Du côté de Niamey, cette décision passe mal. Les militaires en colère, font feu de tout bois pour discréditer le régime de Patrice Talon.
Quelques jours plus tôt, la junte nigérienne a accusé Patrice Talon et son gouvernement de collaborer avec la France pour les attaquer militairement.
Du côté de Cotonou, aucun mouvement de troupes n’est à signaler. Le gouvernement ne s’en préoccupe pas, les populations vaquent à leurs activités. Le gouvernement de Patrice Talon ne s’est pas prononcé sur la situation contrairement à l’Élysée qui a réagi.
Cette attitude dérange apparemment les militaires au pouvoir qui viennent de prendre une décision lourde de sens.
Dans la soirée de ce mardi 12 Septembre 2023, les putschistes ont annoncé la rupture de tout accord militaire entre leur pays et le Bénin. Une déclaration du Colonel Amadou Abdramane, porte-parole de la junte au pouvoir donne des précisions sur les mobiles de la suspension.
« Le CNSP et le gouvernement du Niger rappellent les liens ancestraux qui lient le Niger et le peuple frère du Bénin avec lequel ils ont les mêmes populations et des intérêts communs » a déclaré mardi soir, le Colonel Amadou Abdramane, le porte-parole de la junte.
La junte justifie cependant, cette rupture par une complicité du Bénin à contribuer à une agression militaire contre le Niger.
Une décision pour de nombreux observateurs est une erreur au regard des défis sécuritaires actuels. Reste à savoir comment les autorités béninoises vont accueillir la nouvelle.
