Au Mali, c’est une énorme désillusion pour Assimi Goïta et son gouvernement.
Deux semaines après sa dernière émission de Bons et Obligations assimilables du Trésor (BAT et OAT) sur le marché des titres publics de l’UMOA, le Mali n’a pas atteint ce 21 août son objectif de levée de fonds de 25 milliards FCFA, ne mobilisant que 8,13 milliards FCFA (12,6 millions d’euros), soit un peu plus d’un tiers de l’objectif initial.
Accueil mitigé des investisseurs
Le carnet d’ordres n’a atteint que 14,83 milliards FCFA, soit 10,17 milliards FCFA de moins que prévu, avec un taux de couverture de seulement 59,32%. Cette situation reflète la prudence des investisseurs envers la solvabilité de l’État malien, exacerbée par l’incertitude économique et politique du pays.
Le Trésor malien a rejeté des propositions totalisant 6,7 milliards FCFA, ne retenant que 8,13 milliards FCFA, soit 16,87 milliards FCFA de moins que l’objectif initial, probablement en raison des taux d’intérêts jugés excessifs.
Conditions d’émission peu attractives
Les taux d’intérêt proposés par le Mali d’Assimi Goïta ont été perçus comme pas élevés par rapport au risque, décourageant certains investisseurs. Les titres à court terme, notamment les BAT de 308 jours, ont rapporté 7,6 milliards FCFA avec un rendement moyen de 9,59%. Les obligations de 3 ans ont levé 452,1 millions FCFA avec un rendement de 9,8%, et les obligations de 5 ans ont capté 50 millions FCFA avec une rémunération moyenne de 8,57%.
Les propositions retenues proviennent de quatre États membres de l’Union, à savoir le Mali (3,1 milliards FCFA), la Côte d’Ivoire (2,26 milliards FCFA), le Burkina Faso (2,73 milliards FCFA) et le Bénin (41,5 millions FCFA).