Patrice Talon est à la recherche d’un troisième mandat. C’est ce qu’a affirmé, lors d’une interview exclusive, le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), le général Abdourahamane Tchiani du Niger.
D’après le président putschiste, la crise nigérienne était un prétexte pour certains présidents de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest pour assouvir leur propre dessein.
Il a cité au nombre de ceux-ci le Nigérian Bola Tinubu, l’Ivoirien Alassane Ouattara et le Béninois Patrice Talon. En effet, ces trois chefs d’État étaient vent debout pour une intervention militaire au Niger.
La Côte d’Ivoire a même mobilisé les ressources financières pour ses hommes qui seront envoyés au front. Mais aujourd’hui, la situation a évolué et il n’est plus question d’engager une opération militaire pour la restauration du président déchu Mohamed Bazoum.
Cependant, le régime militaire du Niger n’a pas oublié tout le mal que la CEDEAO a fait à son pays à travers l’adoption des sanctions économiques (fermeture des frontières avec ses pays voisins et interruption de la fourniture d’électricité) jugées illégales.
Ainsi, à l’occasion de sa sortie médiatique exclusive, Abdourahamane Tchiani a expliqué que le Béninois Patrice Talon serait en quête d’un troisième mandat. Ce serait la raison pour laquelle il œuvre pour la mise en application des sanctions de la CEDEAO afin d’être en odeur de sainteté avec certaines puissances.
« Talon veut avoir un deuxième ou troisième mandant à travers sa rigueur, pour son zèle vis-à-vis de l’AES ou du Niger particulièrement en fermant la frontière sous l’injonction du maître. Mais Talon, qu’il se détrompe.
S’il doit servir le peuple béninois, qu’il le serve, et c’est à travers ça que le peuple béninois décidera de lui accorder un troisième mandat s’il juge que ce qu’il a fait jusqu’ici mérite un troisième mandat », a-t-il déclaré.
Cette déclaration des autorités nigériennes ne laissera certainement pas le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbédji, insensible. Toutefois, le président Patrice Talon a affirmé à maintes reprises qu’il ne sera pas candidat à un troisième mandat.