En France comme dans les autres pays européens comme en Afrique, 77 % des femmes déclarent que leurs proches sont généralement plus choqués quand c’est la femme qui est infidèle alors qu’elles ne sont que 23 % à dire qu’il est choquant que ce soit l’homme qui trompe sa partenaire.
Ce jugement plus sévère de l’adultère féminin transparaît également lorsqu’on demande aux Européennes si elles sont plus choquées en apprenant que c’est l’homme ou que c’est la femme qui a trompé l’autre dans différentes situations. Ainsi, dans leur ensemble, les répondantes à l’enquête admettent par exemple être sensiblement plus choquées par une infidélité féminine lorsque le couple attend un enfant (55 %) ou lorsqu’il est séparé pendant plusieurs mois (55 %).
Sur ce point d’ailleurs, Françaises et Allemandes semblent plus sévères à l’égard des comportements extraconjugaux masculins, que les femmes méditerranéennes.
Mais le plus intéressant à relever est la nature des facteurs contribuant le plus à l’infidélité :
- Les femmes infidèles sont plus jolies que la moyenne et plutôt minces2.
- L’insatisfaction sentimentale et sexuelle constitue l’autre facteur déterminant si l’on en juge par la proportion élevée de femmes infidèles parmi les femmes insatisfaites de leur vie sentimentale (21 %) et de leur vie sexuelle (22 %). Un partenaire attentif réduit considérablement ce score : l’infidélité est deux fois moins forte chez les femmes jugeant leur partenaire très attentif à leur plaisir que chez celles qui trouvent qu’il n’est pas attentif.
- Le capital social et culturelinflue aussi avec des taux plus élevés parmi les femmes les plus diplômées. La respectabilité sociale les rendrait moins sensibles aux effets de réputation mais aussi aux opportunités de rencontre que leur offre leur milieu social ou professionnel : ce dernier impliquant une forte mobilité ou des rencontres fréquentes qui favorisent généralement un renouvellement des partenaires plus élevé que lorsque le milieu professionnel présente peu de possibilités de rencontre.
- Le lieu de résidenceapparaît également comme un facteur favorisant la fidélité puisque la proportion de femmes infidèles est plus élevée dans les centres-villes des grandes agglomérations (20 %) qu’en milieu rural (10 %)
- Enfin les Françaises trompent d’autant plus leur conjoint quand ce dernier ne participe pas aux tâches ménagères: la proportion d’infidèles étant trois fois plus élevée chez les Françaises en faisant beaucoup plus que leurs partenaires (17 %) que chez celles en faisant moins que leur conjoint (10 %).
Le profil type de la Française infidèle est donc une femme dotée d’un certain capital esthétique, social et culturel, évoluant plutôt en milieu urbain et pour laquelle les aventures extra-conjugales constituent un substitut à une vie de couple défaillante sur le plan sentimental et/ou sexuel.