Après la France, les États-Unis ont été invités à quitter le Niger. Devant les micros et caméras, le régime des généraux au pouvoir à Niamey depuis le coup d’État du 26 juillet 2023 a dénoncé le 16 mars 2024, « avec effet immédiat », l’accord de coopération militaire passé avec les États-Unis en 2012, affirmant que la présence américaine était « illégale ».
Un revers de taille pour les autorités américaines qui possèdent une base aérienne de premier plan à Agadez qui leur permet de surveiller l’ensemble de la bande sahélo-saharienne.
Les drones Reaper permettent à l’armée américaine d’avoir un regard sur l’ensemble du Sahel et en particulier sur la Libye qui est la voie d’accès vers la Méditerranée et d’y faire planer une menace armée.
Quel plan B ?
Ce départ contraint est donc un immense revers pour Washington qui, jusque-là, s’était montré très conciliant avec la junte. Ils ont cru, note un officier français de haut-rang, pouvoir « faire ami-ami » avec le Général Barmou, chef d’état-major des forces armées nigériennes (FAN), formé aux États-Unis.
Les États-Unis vont désormais devoir trouver un plan B. « Peut-être seront-ils motivés pour trouver une solution avec nous ? », laissent entendre les militaires français, car le Tchad serait la destination la plus logique, mais cela relève encore d’une feuille blanche.