Le paludisme, une maladie humaine potentiellement mortelle causée par des parasites et transmise par les piqûres, a été totalement éradiqué d’Égypte (pays d’Afrique).
C’est ce qu’a annoncé l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) le dimanche 20 octobre 2024.
L’organisation internationale qui s’est félicitée de l’éradication totale de la maladie en Égypte a fait savoir que ce résultat « véritablement historique » est l’aboutissement de près d’un siècle d’efforts pour éradiquer le paludisme,
« Le paludisme est aussi ancien que la civilisation égyptienne elle-même, mais la maladie qui a frappé les pharaons appartient désormais à son histoire et non à son avenir », a déclaré le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans un communiqué.
Le plus ancien malade connu atteint de paludisme est le pharaon Toutankhamon il y a plus de 3 300 ans, rapporte le correspondant de RFI au Caire, Alexandre Buccianti.
« La certification de l’Égypte comme pays exempt de paludisme en Afrique est véritablement historique et témoigne de l’engagement du peuple et du gouvernement égyptiens à se débarrasser de ce fléau ancestral », a-t-il ajouté.
Le continent africain majoritairement touché
La certification de l’élimination du paludisme est accordée par l’OMS lorsqu’un pays a prouvé que la chaîne de transmission du paludisme par les moustiques a été interrompue à l’échelle nationale pendant au moins les trois années consécutives précédentes. À l’échelle mondiale, 44 pays et un territoire ont été certifiés exempts de paludisme.
Et selon l’OMS, le paludisme tue plus de 600 000 personnes chaque année, dont 95% en Afrique. Toutefois, si le continent regroupe 94% des cas de la maladie, cinq pays africains figurent sur cette liste : l’Algérie, le Cap-Vert, le Lesotho, Maurice et les Seychelles.
En revanche, 70% de la charge mondiale du paludisme pèse sur 11 pays africains : le Burkina Faso, le Cameroun, le Ghana, le Mali, le Mozambique, le Niger, le Nigeria, l’Ouganda, la République Démocratique du Congo, le Soudan et la Tanzanie.