S’achemine-t-on vers une normalisation des relations entre le Bénin de Patrice Talon et le Niger d’Abdourahamane Tiani ? Bien malin celui qui pourra répondre à cette question. Mais tout porte à croire que les deux dirigeants semblent avoir retrouvé la voie de la raison.
Au lendemain de la reprise du chargement du brut nigérien à partir de Cotonou, commerçants, transitaires et transporteurs espèrent une mesure rapide d’ouverture de la frontière terrestre entre les deux pays. Sa fermeture les pénalise en effet lourdement.
El Hadj Rabiou Garba, Président du Syndicat des transporteurs et importateurs nouveaux associés du Bénin (Syntra-Inab) y croit fermement et se réjouit des premiers actes de décrispation.
« Le détour par d’autres pays n’arrange pas le Bénin et le Niger »
« Nos attentes sont en train d’être comblées parce que nous avons souhaité la reprise des activités entre le Niger et le Bénin, souligne-t-il au micro de notre correspondant, Jean-Luc Aplogan. Et le deuxième navire qui vient d’accoster prouve une fois encore que nos prières sont en train d’être exaucées. Si, déjà, le deuxième navire a accosté et que le plénipotentiaire béninois a été reçu, je crois bien que la bande est en train d’être déroulée ».
Et le patron du Syntra-Inab de conclure : « Vivement, par la grâce de Dieu, que dans les prochaines heures – je ne dirais pas dans les prochains jours – que les frontières Bénin-Niger s’ouvrent pour le bonheur des transporteurs, pour le bonheur des importateurs et pour le bonheur des deux peuples. Nous sommes même plus pressés que les États. Le transport est notre activité. Le commerce est l’activité des commerçants. Nous, nous sommes même pressés de voir ces frontières s’ouvrir. Le détour [pour aller du Bénin au Niger en passant par le Togo et le Burkina Faso, NDLR] n’arrange pas les deux pays. Raison pour laquelle celui qui mène une activité commerciale est vraiment pressé de voir les deux frontières s’ouvrir. »