La présence d’avions militaires russes dans ce pays africain inquiète les États-Unis 

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Crédit Photo : La Dépêche

Depuis plusieurs mois, la Russie veut étendre son influence en Afrique. Après le Mali, le Niger, le Burkina Faso ou encore la Centrafrique, Moscou semble vouloir de plus en plus cibler la région du Maghreb.

Cette approche de la Russie inquiète les États-Unis. Récemment, Washington aurait d’ailleurs repéré la présence et les mouvements d’avions russes, en Tunisie.

C’est le média italien La Repubblica qui l’annonce. « Il y a quelques jours, des avions militaires de la Fédération de Russie auraient ainsi été aperçus à l’aéroport de la petite île de Djerba, tout près de la frontière libyenne. Selon le département d’État américain, cette présence est préoccupante puisqu’elle alimente les conflits et favorise l’immigration irrégulière », rapporte le média.

 Les États-Unis demandent des explications à la Tunisie au sujet d’avions russes

Washington s’inquiète des activités militaires russes en Tunisie : ces derniers temps, des avions russes auraient ainsi été aperçus à l’aéroport de la petite île de Djerba, proche de la frontière libyenne, rapporte le journal Italien La Repubblica.

“Nous demeurons préoccupés par les activités de Wagner, et celles soutenues par la Russie sur le continent africain, qui alimentent les conflits et favorisent l’immigration irrégulière, y compris vers la Tunisie”, affirme le département d’État américain.

Si la nature de cette présence militaire russe en Tunisie n’est pas encore identifiée, les objectifs russes dans la région sont connus. Elles sont vues comme une menace par le département d’État américain.

Selon La Repubblica, cet état de fait est aussi de nature à alerter l’Italie, alors que la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, s’est personnellement investie pour renforcer les liens avec la Tunisie et éviter tout risque lié à l’immigration clandestine.

Rome avait, par ailleurs, pesé de tout son poids pour tenter de convaincre le Fonds monétaire international (FMI) d’accorder un prêt de 1,9 milliard de dollars à la Tunisie, empêtrée dans une crise financière. Un prêt qui n’a cependant pas encore été entériné par le conseil d’administration du FMI.

“La crainte, c’est que le président [tunisien, Kaïs Saïed,] ait décidé de retourner sa veste en se liant à Poutine. Ou alors il fait pression sur l’Occident en laissant entendre qu’il est prêt à rejoindre le Sud global, cette nouvelle coalition que la Russie et la Chine cherchent à créer pour pervertir le système mondial et ébranler le leadership américain”, écrit La Repubblica.

À la veille du G7, prévu en juin dans la région italienne des Pouilles, le journal transalpin révèle que Washington a demandé “au gouvernement tunisien de lui rapporter les survols ou les atterrissages des avions de l’armée russe et du Groupe Wagner sur son territoire”.

Selon les informations du site tunisien Business News, l’ambassade de Russie en Libye a réagi à l’article du quotidien italien. Dans un communiqué diffusé le 20 mai, elle a dénoncé une fausse information.

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