La politique de deux poids deux mesures de la France en Afrique, ces chiffres qui scandalisent la toile

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Crédit Photo : Parents.fr

La France s’est toujours vanter d’être un partenaire privilégié pour l’Afrique. Mais ce partenariat ne s’illustre pas dans tous les secteurs. Dans le domaine de l’armement, la France n’est quasiment présente sur le continent noir. 

Malgré sa deuxième place des pays exportateurs d’armes dans le monde, Paris exporte ses armes partout, mais quasiment pas en Afrique alors que l’armée française y est présente, un paradoxe.

Quelques chiffres pour illustrer ce vide. Dans les autorisations d’export délivrées en 2022, 76 % sont à destination de l’Europe, 12 % vers le Moyen-Orient, 6 % l’Amérique du Nord, 3 % l’Afrique du Nord, 2 % l’Amérique du Sud, 1 % en Asie… Dans ce camembert, l’Afrique subsaharienne n’apparait pas. Sur une décennie, de 2013 à 2022, l’Afrique subsaharienne n’a représenté qu’1,5 % de l’exportation d’équipements militaires français. C’est marginal, quelles en sont les raisons ?

À l’occasion d’une conférence de presse, nous avons posé la question il y a quelques jours à Sébastien Lecornu, ministre des Armées : « C’est une très bonne question qui tient beaucoup à notre logiciel, pour être complètement transparent.

 Déjà, la présence militaire française a plutôt acculturé ce ministère et aussi le partenaire qui pouvait nous accueillir. Une logique de ‘on fait à la place de’.

Quand j’ai demandé à Emmanuel Chiva, le délégué général pour l’Armement de se rendre en Afrique, nous sommes aperçus que jamais un DGA français n’avait mis les pieds officiellement en Afrique. Tout est dit. On a laissé un terrain trop important à un certain nombre de concurrents.

 D’ailleurs, c’est le ministre Ouattara, en Côte d’Ivoire, qui m’a fait prendre conscience de cela. Ils ont des budgets, le Sénégal pareil qui est un pays qui va en plus être un pays producteur d’hydrocarbures, qui va donc devoir se protéger de menaces terroristes particulières, singulièrement en mer. Mais on voit bien qu’on a une modification des armées africaines.

Ce sont souvent des armées françaises qui participent à cette montée en puissance. Mais restait justement le bloc capacitaire.

Et on le voit sur les drones par exemple, on le voit sur les petits bateaux, on le voit aussi peut-être demain sur des petits aéronefs sur lesquels on a évidemment des coups à jouer. »

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