Heurts à Dakar : un étudiant tué lors d’une manifestation, l’opposition prend une grande décision

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Crédit Photo : DR

La manifestation populaire contre le report de l’élection présidentielle sénégalaise au 15 décembre 2024 a pris une nouvelle tournure le vendredi 9 février 2024. Cette initiative du président Macky Sall, appuyée par sa majorité au Parlement et le parti d’opposition (PDS) de Karim Wade, a fait sa première victime.

En effet, un Sénégalais a été tué à l’occasion de la répression violente des manifestants par les forces de l’ordre. Il s’agit d’un jeune étudiant de deuxième année de licence de géographie de l’université Gaston-Berger. Il est mort en martyr à Saint-Louis, une ville située au nord du pays.

« Il était non seulement un brillant étudiant, mais aussi un camarade aimé et respecté. Sa présence chaleureuse et son enthousiasme contagieux manqueront à tous ceux qui ont eu la chance de le connaître », s’est ainsi exprimé, à l’annonce de son décès, le président du club de géographie de l’université, Cheikh Ahmadou Bamba Diouf.

D’après les informations de l’Agence France-Presse (AFP), la mort du jeune homme a été confirmée par un employé de l’hôpital régional. Il devient ainsi le premier martyr de la contestation contre le report de l’élection présidentielle dans son pays. Pour l’heure, les causes de son décès n’ont pas encore été identifiées.

De leur côté, les partis politiques de l’opposition (14 candidats à l’élection présidentielle), parallèlement à la mobilisation populaire, ont déposé ce vendredi 9 février 2024, un recours contre la prorogation du mandat de Macky Sall devant la Cour suprême.

Rappelons qu’à la surprise générale, le président sénégalais, Macky Sall, a décidé de reporter l’élection présidentielle prévue initialement pour le 25 février 2024. Quelques heures plus tard, c’est au tour de l’Assemblée nationale d’entériner ce report. Dans la foulée, les voies se sont élevées pour condamner ce coup de force constitutionnel.

Selon le président sortant, la prolongation de son mandat est justifiée par le besoin d’éviter des tensions et des divisions, en particulier en raison des désaccords potentiels entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel sur la vérification des parrainages.

Il estime donc que prolonger son mandat permettra de corriger beaucoup de choses et évitera surtout au pays de plonger dans un KO. Des justifications qui n’ont en rien réussi à convaincre l’opposition qui reste persuadée que l’actuel dirigeant ne souhaite que demeurer au pouvoir.

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