Délivrer les homosexuels du mal de l’homosexuel. C’est la mission que s’est assignée l’association évangélique dénommée Torrents de vie. Ce que certains qualifient comme une dérive sectaire consiste en réalité en des propositions de thérapies de conversion, de prières et d’actions à ceux qui sont habités par des pulsions ou attirés par le même sexe.
Assurant n’avoir jamais reçu de mineurs lors de ces séminaires, l’association indique « aider à la restauration de l’identité relationnelle et sexuelle » des participants, « souvent déchirés entre leur sexualité et leur vie chrétienne ».
Après la diffusion d’une enquête dans laquelle une journaliste de BFMTV a rejoint et filmé en caméra cachée un séjour des Torrents de vie, le gouvernement français a saisi la justice ce 30 août 2023 pour l’ouverture d’une enquête.
En pleine polémique sur les « thérapies de conversion » en France en 2019, les responsables de l’association avaient déjà été appelés par des parlementaires à préciser les ressorts de l’accompagnement spirituel proposé aux personnes homosexuelles par leur structure. Pour cause, il y a des risques d’emprise, d’abus de faiblesse sur des personnes en situation de fragilité pouvant conduire à la dépression ou au suicide.
Les pasteurs Werner Loertscher et Claude Riess, respectivement président et coordinateur de l’association évangélique Torrents de vie, proposent des ateliers pour « se libérer des mal-être » sont organisés sur « la dépendance affective, l’alcool, la pornographie » mais « les organisateurs peuvent aussi prendre en charge les questions d’orientation sexuelle », précise la journaliste de la chaîne d’information. Selon la loi française, ils risquent deux ans de prison et de 30 000 euros d’amende.
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