Malgré la crise qui l’oppose au Niger, le président du Bénin, Patrice Talon a pris la décision de renforcer les capacités de l’armée avec de nouveaux drones de la France.
En effet, la société française Delair a été retenue pour la livraison de six drones d’observation aux Forces armées béninoises (FAB) en 2024.
Ces drones, de type DT-46, seront utilisés pour renforcer les capacités de surveillance et de renseignement dans le cadre de l’opération de contre-insurrection Mirador dans le nord du Bénin.
Ces drones à longue portée, équipés de systèmes de captation d’images (ROIM) et de signaux électromagnétiques (ROEM), sont destinés à appuyer les unités militaires engagées dans l’opération de contre-insurrection Mirador, déployée le long de la frontière nord du Bénin.
Ce contingent, composé de 3 000 hommes et renforcé par de nouvelles recrues, est en première ligne face aux incursions de groupes armés djihadistes venus du Burkina Faso et du Niger voisins.
Selon africaintelligence, le contrat a été attribué par Défense conseil international (DCI), opérateur de l’Union européenne, qui gère une enveloppe de 11,7 millions d’euros allouée par Bruxelles pour un programme de renforcement non létal des capacités d’intelligence, surveillance et reconnaissance (ISR) de l’armée béninoise. Ce programme vise à améliorer les capacités des FAB à détecter et à réagir aux menaces de sécurité sur leur territoire.
En plus de Delair, précise la source, DCI a choisi la société Atos pour équiper un avion Cessna, destiné également à améliorer les capacités d’observation aérienne des FAB.
Cet avion, intégré dans le même programme de renforcement ISR, complétera les drones dans la mission de surveillance et de collecte de renseignements.
Ce renforcement des capacités des forces armées béninoises par Patrice Talon intervient dans un contexte de tension entre le Bénin et le Niger.