L’Algérie a décidé de suspendre son plan de sortie de crise au Niger. Ce dimanche 9 octobre, le ministère des Affaires étrangères a annoncé qu’il mettait temporairement en pause les discussions préparatoires prévues avec la junte militaire du Conseil national pour le salut du peuple, rapporte Radio France International.
En effet, le gouvernement algérien avait annoncé avec enthousiasme dans un communiqué que Niamey avait accepté sa proposition de médiation après le coup d’État du 26 juillet.
Cependant, depuis lors, l’Algérie déclare que les discussions concernant une visite à Niamey n’ont pas abouti, suscitant ainsi des « préoccupations légitimes » quant à la volonté réelle des autorités nigériennes.
L’Algérie a toujours été opposée à l’option militaire préconisée par la CEDEAO et avait dès le mois d’août présenté son propre plan de sortie de crise. Ce plan prévoyait une transition de six mois maximum, dirigée par une personnalité civile et acceptée par toutes les factions politiques.
En réaction au communiqué algérien, le Niger a affirmé que la durée de la transition ne pourrait être déterminée que par le biais d’un forum national inclusif, dont la date reste à fixer.
Le Premier ministre nigérien, Ali Mahamane Lamine Zeine, avait alors indiqué qu’il avait pris connaissance de l’annonce algérienne par le biais des médias sociaux.
Il avait déclaré qu’il y avait eu un malentendu avec l’Algérie et qu’il était nécessaire de parvenir à un accord sur le contenu de l’initiative avant de poursuivre les discussions.
Il avait également souligné que la situation difficile dans laquelle se trouvait le Niger ne signifiait pas qu’il pouvait être manipulé, insistant sur la gravité de ses propos. Ces déclarations ont conduit les autorités algériennes à suspendre les discussions tant que la position de la junte nigérienne n’est pas clarifiée.