Au Mali, les coupures d’électricité sont récurrentes. Elles peuvent durer 5-6 heures. Aucun secteur d’activités, aucun quartier n’est épargné, au point qu’EDM est surnommée.
« Même les couches les plus aisées munies de groupes électrogènes ne s’en sortent pas », observe encore Abdoul Wahab Diakité, président de l’Association libre des consommateurs maliens.
L’exaspération est telle que le colonel Assimi Goïta, a assuré dans son discours à la nation prononcé la veille du Nouvel An que « les autorités de la transition ont initié des actions » pour endiguer les coupures de courant, regrettant une situation « consécutive à plusieurs années de mauvaise gestion ».
Dans la foulée, des poursuites judiciaires ont été engagées contre plusieurs anciens responsables d’EDM.
Pour juguler la crise énergétique, le Mali peut compter sur son voisin, le Niger.
En effet, le Niger va vendre 150 millions de litres de gasoil « à un tarif préférentiel » sur douze mois à son voisin malien, selon un accord de partenariat signé mardi 16 avril.
Cet accord entre les deux membres de l’Alliance des États du Sahel, a pour objectif d’améliorer la fourniture d’électricité au Mali.
Il faut rappeler que déjà en février dernier, Niamey avait annoncé la signature d’un protocole d’accord pour fournir du carburant au Mali et au Burkina Faso, ses deux partenaires de l’Alliance des États du Sahel, mais aussi avec le Tchad. L’an dernier, un premier contrat avait été conclu avec le Mali, pour 22 millions de litres.
Reste, explique le ministre nigérien du Pétrole reçu par le colonel Assimi Goïta, à trouver des solutions aux difficultés logistiques rencontrées pour leur acheminement. Pour y remédier, il évoque par exemple la constitution par les deux pays, d’un parc de camions citernes dédiés.