Le 30 novembre 2023, Reckya Madougou vient de passer 1000 jours de détention à la prison de Missérété depuis son arrestation en 2021 dans le cadre des troubles électoraux.
Les suppliques de l’ancien président Boni Yayi renouvelées lors de sa rencontre avec l’actuel locataire de la Marina ce lundi 30 novembre 2023 n’y ont rien changé. Le Chef de l’État, Patrice Talon, a refusé non seulement de gracier l’opposante, membre du parti Les Démocrates, mais également de soutenir la proposition de la loi d’amnistie que l’opposition a mis sur la table.
L’inflexibilité de Patrice Talon sur le sujet n’a pas laissé indifférent le journaliste Alain Foka. Opinant sur la détention de l’ancien ministre de la justice sur le régime de Boni Yayi, l’ancien employé de RFI dit avoir caressé l’espoir que le Chef de l’État allait la libérer suite au rapport du groupe de travail de l’ONU jugeant sa détention arbitraire.
« 1000 jours de prison déjà !!! J’avais caressé l’espoir que pour ce millième jour, ce 30 Novembre, le Président Patrice TALON libèrerait Reckya Madougou, ancienne candidate à la présidentielle. Malgré l’avis du groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire qui l’innocentait et demandait sa libération immédiate, elle reste détenue dans des conditions difficiles à ce jour loin de ses enfants et de ses proches.
Qu’est ce qui peut expliquer un tel acharnement ? Je refuse de penser qu’elle soit en fait une prisonnière politique !!!! Dans ce cas… ça va mieux en le disant. Ses enfants en tout cas, espèrent le retour de leur maman pour les fêtes de fin d’année. Nous aussi », a déclaré l’ex-journaliste de RFI.
Les pressions de chefs d’État et des institutions internationales ont été trop indolores pour avoir un quelconque effet sur Patrice Talon qui, rappelons-le, s’était dit droit dans ses bottes.