Le gouvernement haïtien a déclaré, le dimanche 3 mars 2024, l’état d’urgence et imposé un couvre-feu nocturne après l’évasion de milliers de prisonniers du pénitencier national de Port-au-Prince.
En effet, les deux plus grandes prisons du pays ont été attaquées, dans la nuit du samedi 2 au dimanche 3 mars 2024, par des gangs armés qui contrôlent, à 80%, la ville de Port-au-Prince.
L’attaque qui a couté la vie à une dizaine de personnes, a permis aux assaillants de libérer un grand nombre de prisonniers considérés comme dangereux. Leur libération dans la nature a obligé le gouvernement à prendre des mesures fortes.
Selon le gouvernement, l’état d’urgence va durer 72 heures renouvelables sur toute l’étendue du département de l’Ouest, département où se situe la ville de Port-au-Prince. Le but est de mettre les mains sur les prisonniers qui se sont évadés.
Par ailleurs, le gouvernement a dénoncé les « déchaînements de criminels lourdement armés voulant à tout prix libérer des personnes gardées, notamment pour des faits de kidnapping, de meurtres et d’autres infractions graves ».
« La police a reçu l’ordre d’utiliser tous les moyens légaux à sa disposition pour faire respecter le couvre-feu et appréhender tous les contrevenants », a indiqué dans un communiqué le ministre des Finances, Patrick Boivert, qui exerce les fonctions de premier ministre par intérim.
Rappelons que la quasi-totalité des quelque 4000 détenus s’est enfuie pendant l’évasion, laissant l’établissement normalement surpeuplé, étrangement vide dimanche, sans gardien en vue, avec des sandales en plastique, des vêtements et des meubles éparpillés sur le patio en béton.
Pour ne rien rater de l’actualité dans le monde, veuillez rejoindre nos canaux digitaux en cliquant sur :
https://www.facebook.com/Plumeliberteexpression