Après avoir rompu tous les liens de coopération avec la France, beaucoup d’économistes avançaient l’idée selon laquelle, le Burkina Faso d’Ibrahim Traoré n’allait pas pouvoir s’en sortir économiquement.
Mais, c’est sans compter sur la volonté des dirigeants au pouvoir qui multiplient des initiatives sur le marché financier pour récolter assez d’argent destiné à financer d’importants projets au profit des populations.
Dans ce cadre, le Burkina Faso est intervenu le 2 août dernier sur le marché de la dette publique de l’UMOA avec un objectif de mobilisation de 35 milliards FCFA auprès des investisseurs de la région. Cette opération a consisté en une émission simultanée de Bons et Obligations assimilables du Trésor (BAT/AT). En effet, il s’agit d’un BAT de maturité 364 jours, ainsi que de trois OAT de 3 ; 5 et 7 ans de maturité.
Cette demande a été favorablement accueillie par les nombreux investisseurs qui ont proposé jusqu’à 40,34 milliards FCFA, soit un taux de couverture de 115,27%. Le Trésor public burkinabè a finalement fait le choix de lever 38,49 milliards FCFA (58,67 millions d’euros), représentant un taux d’absorption de 95,42%.
Dans le détail, le BAT a retenu 16,56 milliards FCFA pour un taux marginal de 8,9% avec un rendement moyen pondéré de 9,33%. Du côté des OAT, celle ayant la maturité 3 ans a admis 3,93 milliards FCFA pour un prix marginal de 9 500 FCFA et un rendement moyen pondéré de 7,94%, tandis que la maturité 5 ans a retenu 12,15 milliards FCFA pour un prix marginal de 9 050 FCFA et un rendement moyen pondéré de 7,77%. Enfin, l’OAT de 7 ans de maturité a mobilisé 5,85 milliards FCFA, avec un prix marginal de 9 000 FCFA et un rendement moyen pondéré de 7,78%.
Soulignons que les offres retenues proviennent principalement du Burkina Faso avec 36,47 milliards FCFA de l’enveloppe levée, soit un taux de 94,75%.
Loin de la France, le Burkina Faso d’Ibrahim Traoré se débrouille plutôt bien et cela ne peut que réjouir les populations qui n’attendent que ça de leurs dirigeants.
