Patrice Talon a pris une décision radicale après les propos d’Ibrahim Traoré qui accusent le Bénin d’abriter des bases françaises qui portent atteinte à la sécurité du Burkina Faso.
En effet, Shegun Adjadi Bakari a échangé avec l’ambassadeur du Burkina Faso au Bénin avec résidence à Accra. La séance qui a eu lieu, mardi 16 juillet 2024, vise à exprimer l’indignation du Bénin contre les accusations proférées par le chef de la junte au pouvoir à Ouagadougou, le capitaine Ibrahim Traoré, jeudi 11 juillet 2024.
Au cours d’une rencontre devant les forces vives de la nation, le président de transition du Burkina Faso a vertement accusé le Bénin d’abriter des bases militaires françaises. « Personne ne viendra nous dire qu’au Bénin, il n’y a pas de bases françaises dirigées contre nous. Nous avons les preuves sous la main.
Deux bases importantes », a accusé le chef de la junte burkinabè. Le capitaine Ibrahim Traoré insiste : « Nul ne peut le contester. Et je les mets au défi… Il y a bel et bien deux bases françaises au Bénin, une à Kandi et l’autre en allant vers Porga ou je ne sais pas quelle localité ».
Il va plus loin en affirmant que : « des pistes ont été réaménagées à plus de 3 000 mètres de long » et que « des avions atterrissent, des gens équipent et forment des terroristes là-bas ». Le capitaine Ibrahim Traoré a soutenu qu’il a « des enregistrements audio, d’agents français au Bénin » qui sont dans « des centres des opérations des terroristes ». Selon lui, ces agents français montent les opérations avec les terroristes.
Dans ce contexte de tensions entre le Burkina Faso et le Bénin, le gouvernement de Patrice Talon a d’emblée rejeté ces accusations d’Ibrahim Traoré et a fait savoir que le Bénin ne dispose d’aucune base militaire française sur son territoire et n’abrite pas des terroristes.