Profitant de la visite du président nigérian à Paris, le professeur Jibrin Ibrahim qui a enseigné la science politique à l’université Ahmadu-Bello, à Zaria, au Nigeria est revenu sur le pourquoi Abuja est opposé à l’arrivée des militaires au Niger, au Mali et au Burkina Faso.
Au micro de Christophe Boisbouvie, il s’est prononcé sur le coup d’État qui a renversé Mohamed Bazoum au Niger.
Plus important, a-t-il évoqué les raisons qui ont poussé le Nigeria à renoncer à une intervention militaire de la CEDEAO au Niger.
Il n’a pas manqué de se prononcer sur les relations conflictuelles entre la France et de nombreux pays africains notamment le Niger, le Mali, le Burkina Faso et plus récemment le Tchad.
Au cours de ce grand oral, Christophe Boisbouvie a invité la France et son président à changer de discours et à se montrer moins condescendants.
Lire l’intégralité de ses propos sur les sujets :
RFI : Jibrin Ibrahim, qu’est-ce qui est prioritaire pour le président Bola Tinubu dans cette visite à Paris ? Est-ce que c’est le volet politique ou le volet économique ?
Jibrin Ibrahim : Je pense que tous les deux sont importants. Le volet politique est très important à cause de la crise au Sahel. Le Nigeria est opposé à l’arrivée des militaires au Niger, au Mali et au Burkina Faso et il veut que la démocratie revienne. Et je pense, dans un certain sens, que la France a le même intérêt. Donc, il y a beaucoup à discuter.