L’ancien président de la République, Boni Yayi, avait effectué une percée le mois dernier en se portant à la tête du parti de l’opposition Les Démocrates. Leader de l’opposition ayant recueilli l’assentiment de bon nombre de Béninois, Boni Yayi semble pourtant ne pouvoir parvenir à son objectif, celui de fédérer l’opposition politique. Lui qui était persuadé de pouvoir créer la surprise au vu de la dynamique qu’il avait engagée dans les dernières semaines inquiète et motive à la fois.
L’union des partis de l’opposition sous l’égide des Démocrates en vue des élections générales de 2026 gêne ceux que Boni Yayi inquiète mais donne un espoir de renouveau aux autres.
En effet, le parti de Boni Yayi avait adressé le 10 novembre 2023 une invitation à dialoguer à l’effet du regroupement des partis de l’opposition à tous les présidents de tous les partis politiques, y compris la Force Cauri pour un Bénin Emergent.
Or, lors de leur rencontre avec le chef de l’Etat, Patrice Talon, lundi 27 novembre dernier, les responsables du parti Les Démocrates ont laissé entendre que le parti FCBE ne constituait pas une véritable force de l’opposition.
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Cette insinuation, grave erreur diplomatique, des responsables du parti Les Démocrates est entendue au sein de la FCBE comme une marque d’insincérité mue par un « un esprit de dénigrement, de vengeance, de refus de la contradiction et de la volonté de compromettre à tout instant la paix dans notre pays ».
Toute chose qui conduit désormais la FCBE à nier à l’ancien président l’aptitude et la légitimité de se prononcer au nom de l’opposition politique. Avec le bémol de l’ouverture au dialogue, il n’est pas exclu que des excuses épongent des maladresses et des malentendus. Les ténors du parti poussent, néanmoins, pour des échanges dans un respect mutuel.
Les espoirs sont donc encore permis dans l’opposition pour trouver un accord en vue des élections générales de 2026. Il n’y a pas de raison que les autres partis comme le MPL, le Parti Communiste du Bénin, le NFN sautent le pas.
Mais une véritable union de l’opposition doit prendre en compte la FCBE qui dispose également de nombreux élus communaux. Après avoir manqué de se rassembler pour les dernières élections, l’union de l’opposition pourrait donc se faire à l’orée de 2026, année électorale dont dépend la survie de plus d’un d’entre eux.