Au Bénin, le député Assan Séïbou, président du Groupe parlementaire Bloc Républicain (l’un des deux partis de la majorité présidentielle) et initiateur de la proposition de loi de révision de la Constitution, est sorti du silence le weekend dernier.
S’il se murmure dans l’opinion publique une probable fracture au sein de son groupe parlementaire après la prise de l’initiative d’une deuxième révision de la Constitution, l’élu de la huitième circonscription électorale pense le contraire.
D’après lui, le Bloc Républicain n’a aucun problème interne. « Personne n’a de problème avec moi. Quand je les convoque, ceux qui sont disponibles viennent », a-t-il déclaré, répondant à l’absence de participation des députés BR à l’initiative de la révision constitutionnelle.
Pourtant, depuis cette initiative, Assan Séïbou et son parti, le Bloc Républicain, font l’objet d’attaques non seulement de la part de l’opposition, mais aussi de certains soutiens du gouvernement.
Cependant, il a affirmé qu’il ne peut pas « être aimé par tout le monde ». C’est ce qu’il a fait savoir sur l’émission intitulée « Grand Format » de Bip radio.
« Les décisions sont prises de façon concertée parce que le président (NDLR Abdoulaye Bio Tchané) est entouré de huit (08) Vice-présidents qui se réunissent chaque mercredi. Les grandes lignes de la gestion du parti sont confiées en exécution dans un secrétariat exécutif », a-t-il précisé.
Tout en ajoutant que c’est le secrétariat exécutif qui gère les dossiers jusqu’aux réunions du bureau. Il ne s’agit donc pas, de sa part, d’une initiative solitaire. Rappelons que la proposition de loi portant révision de la constitution est transmise au président de l’Assemblée nationale.
Ceci, en l’espace de moins d’une semaine après une rencontre d’échange du groupe parlementaire avec le président Patrice Talon. Ce dernier aurait expliqué aux députés l’opportunité d’une nouvelle révision constitutionnelle.