Le président Patrice Talon a tourné la page de la révision de la Constitution. C’est ce qu’a rappelé, ce mercredi 14 février 2024, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji.
En effet, depuis la prise de l’initiative par Assan Séïbou, président du groupe parlementaire du Bloc Républicain, la classe politique ainsi que la société civile se sont prononcées sur la question, invitant les parlementaires à ne pas réviser une nouvelle fois la loi fondamentale du pays.
Dans un tel contexte, Patrice Talon est sorti de son mutisme et s’est prononcé sur la question qui fait l’objet d’une polémique sur les réseaux sociaux. « Le Bénin est un autre pays. Nous avons tourné cette page », a déclaré le chef de l’État devant micros et caméras.
En clair, il n’est pas question de réviser la Constitution sans l’aval de l’ensemble de la classe politique. L’ancien président Boni Yayi peut donc être rassuré. Son successeur n’est pas à la recherche d’un troisième mandat à travers la révision de la Constitution.
« Cette opposition soulève un sujet qui n’en est pas, et dès qu’il est vidé, un autre apparaît. On l’a connu récemment, la révision de la Constitution, les histoires de 3ᵉ mandat qui n’ont jamais existé, et avec les clarifications apportées », a fait savoir Wilfried Léandre Houngbédji.
Avant d’ajouter que « la configuration de l’Assemblée nationale aujourd’hui est telle que même si un tel projet existait ou prenait corps demain dans l’esprit des gens de la mouvance, il n’aurait aucune chance d’aboutir parce que l’opposition a le nombre de députés qu’il faut pour empêcher éventuellement un tel projet de se concrétiser ».
Rappelons que l’initiative d’une nouvelle révision de la Constitution après celle de 2019, n’est pas soutenue par tous les députés de la majorité présidentielle. Pour preuve, tous n’ont pas signé la proposition de loi portant révision de la Constitution déposée par le député Assan Séïbou.