Bénin : Patrice Talon s’est prononcé sur le report de la présidentielle au Sénégal

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Crédit Photo : lsi-africa.com

Le président béninois Patrice Talon prend le contre-pied de son homologue Bissau guinéen Umaro Sissoco Embalo sur le report de l’élection présidentielle au Sénégal. Si le Bissau-Guinéen approuve la décision de Macky Sall, le Béninois pense au contraire que c’est « regrettable ».

Il a fait connaître sa position sur la crise politique née de la décision unilatérale du président sénégalais Macky Sall de prolonger son mandat d’un peu moins d’un an, ce jeudi 8 février 2024, à l’occasion de sa rencontre avec la presse nationale.

« Ce qui se passe au Sénégal est regrettable », a-t-il commenté. En effet, l’élection du successeur de son homologue sénégalais était initialement prévue pour le 25 février 2024. Mais contre toute attente, ce dernier a pris, le samedi 3 février 2024, un décret qui abroge la convocation du corps électoral.

S’octroyant ainsi, au mépris de la Constitution sénégalaise, un an de bonus pour avoir servi, pendant 12 ans, les Sénégalais. Une décision que n’approuvent pas de nombreux Sénégalais. Ces derniers ont été violemment réprimés par les forces de sécurité le lundi 5 février 2024.

Toutefois, depuis l’annonce du report des élections, le pays traverse une crise politique. À cela s’ajoute l’arrestation, dans la foulée de l’adoption de la loi, des leaders de l’opposition lors de manifestations réprimées par les forces de l’ordre. Le président Macky Sall restera lui en poste jusqu’à l’entrée en fonction du président élu.

Cependant, Macky Sall tente de désamorcer la bombe prête à exploser qu’il a lui-même lancé consciemment ou inconsciemment. Visiblement soucieux d’éviter une escalade des tensions, le président Sall a fait part de sa volonté « d’engager un processus pragmatique d’apaisement et de réconciliation ».

Rappelons que la décision de Macky Sall a entraîné des heurts à travers le pays. La population a pris d’assaut les rues et les manifestations se poursuivent. La CEDEAO, l’Union Africaine et bien d’autres pays, ont appelé le président Macky Sall à respecter le calendrier électoral. Mais le chef d’État sénégalais ne semble pas aller dans ce sens.

Les États-Unis ont, face à cette situation inédite au Sénégal, exhorté le gouvernement sénégalais à organiser l’élection présidentielle conformément à la constitution et aux lois électorales. Mais jusque-là, la France, pays colonisateur, ne semble pas s’intéresser au respect du calendrier électoral au Sénégal. Le pays d’Emmanuel Macron est resté muet.

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