« Le jeune homme qui a filmé une scène abusive à Natitingou dans laquelle quelques éléments de la Police républicaine matraquaient un citoyen pour un motif de port de casque a été mis aux arrêts, selon une source sur place », a alerté l’activiste béninois Comlan Hugues Sossoukpè
Pourtant, filmer des cas de violences policières sur les civils n’est pas un fait anodin. Mais au Bénin, la pratique n’est pas répandue comme sous d’autres cieux. En effet, cette pratique qui consiste à filmer les bavures policières avec un smartphone est devenue un réflexe qui aide à situer les responsabilités lors d’un incident.
Car, il parait qu’en absence de vidéo et d’image, c’est la version policière qui est écoutée par les autorités judiciaires. Cependant, la direction générale de la Police républicaine avait assuré doter les agents chargés de mener la répression de caméra de surveillance.
« Libérez vite le jeune qui a filmé la vilaine scène que plusieurs de vos collègues exécutaient sur le citoyen lambda non armé », a déclaré Hamiss Dramane, un internaute très remonté contre la façon de faire de certains agents de la Police républicaine.
Rappelons que la vidéo objet de l’arrestation du jeune homme a été publiée en deux séquences.
« Pourquoi je vais garer ma moto devant la porte de ma maison et vous allez m’arrêter ? Est-ce que je suis en ville ? Ma moto ne bouge pas… Au nom de Dieu, je refuse », a-t-il affirmé.
Avant que les agents de la Police républicaine ne déversent leur rage sur lui. « Soulevez-le… Cassez-lui les côtes », ordonnait un autre policier. Au même moment, l’un des six lui donnait des coups de gourdin. L’homme sans force, devant ses bourreaux de l’heure, ne pouvait que crier de douleur.
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