Le Bénin sous la présidence de Patrice Talon a changé et tous les citoyens sont unanimes sur ce point.
Depuis 2016 qu’il a pris les rênes du pays, le Chef de l’État a émerveillé plus d’un, dans la réalisation des infrastructures routières. Du projet d’asphaltage à d’autres grandes réalisations, le Chef de l’État et ses collaborateurs ne laissent rien leur échapper quant à l’attrait, l’étendue, voire la qualité de ces routes.
À l’instar de toute cette constatation, rien à dire également pour leur éclairage. Avec des lampadaires solaires rangés de part et d’autre le long de ces nouvelles réalisations, le régime actuel ne démérite pas à ce niveau.
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Là où le bât blesse
À côté de cette féerie, se loge un vrai goût d’inachevé. Principalement, dans l’éclairage des anciens axes du pays. Alors qu’il fait jour en pleine nuit sur ces nouvelles infrastructures routières, l’obscurité règne en maître quant à une kyrielle de routes construites auparavant.
Le tronçon Godomey-Akassato est une illustration inouïe, mais aussi désobligeante. Pour ce qui concerne l’axe Akpakpa-Sèmè, le non-éclairage de cet axe routier fait encore plus peur. À côté de ces exemples parmi tant d’autres, l’on note par ailleurs la dégradation avancée des pistes cyclables de ces axes.
Avec son lot d’accidents de la circulation et d’insécurité sans commune mesure, il est temps que les autorités actuelles agissent ou interagissent. Car l’ambivalence que dégagent ces deux aspects de la chose doit interpeller au plus haut niveau.
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Déjà que ce phénomène de non-éclairage des tronçons en question devient persistant, il n’est plus illusoire de penser après plusieurs années de grognes sans satisfaction, que Patrice Talon préfère à tout point de vue s’intéresser qu’à ce qui relève de sa propre initiative. Si les mairies ont été déchargées voire dépouillées de plusieurs de leurs prérogatives, il est bienséant que l’État central prenne ses responsabilités dans tout ce qu’il décide de contrôler ou de prendre en charge. Alors que les collectivités locales renvoient cette prérogative au gouvernement, agir le plus tôt possible, c’est sauver des vies et limiter les cas d’accidents pour défaut d’éclairage. L’entretien de l’existant, au même titre que celui du nouveau, ne devrait point balbutier.
Si tant est que l’éclairage public continue de relever de la compétence des mairies, il est alors temps que le Chef de l’État siffle la fin de cette pagaille destructrice et immonde. S’il est garant de la sécurité de ses citoyens, ne pas prendre des responsabilités sur ces artères pourtant très prisées la nuit pose un problème d’engagement. Le Bénin, ce n’est pas que l’après 2016 et Patrice Talon en est conscient.
Avec Matin Libre