L’Institut d’Études de Sécurité (ISS) a mené une étude sur les attaques terroristes qui frappent le nord du Bénin depuis quelques mois.
Selon les résultats de cette étude, il n’y a pour le moment, aucune évidence prouvant que des béninois participent directement aux attaques terroristes.
Toutefois, le document souligne qu’il y a plutôt des alliances d’intérêt entre les membres des groupes jihadistes et des acteurs locaux qui sont impliqués dans des activités illicites.
D’après Jeannine Ella Abatan, chercheuse au bureau Afrique de l’Ouest de l’ISS, l’étude a révélé par exemple, la collaboration entre les groupes extrémistes violents et les trafiquants de carburant dans la zone litigieuse de Kourou-Koalou à la frontière entre le Bénin et le Burkina Faso.
« Les groupes offrent aux personnes impliquées dans ce trafic, des garanties de sécurité pour que le trafic puisse continuer. En retour, les trafiquants de carburant payent une contrepartie financière et fournissent aussi aux groupes terroristes, du carburant qui est une ressource stratégique pour leur mobilité », explique Jeannine Ella Abatan.
Le rapport cite aussi comme exemple, les liaisons entre les groupes jihadistes et les chasseurs qui n’ont plus la possibilité de pratiquer leur activité autour des parcs animaliers de la Penjari et du W situés à la frontière avec le Burkina Faso et le Niger. La décision du gouvernement de mieux gérer ces aires protégées n’arrange pas les affaires de ces chasseurs. Dans ses investigations, l’ISS a découvert que les chasseurs coopèrent aussi avec les groupes extrémistes violents. Ils profitent de l’instabilité provoquée par les attaques pour s’adonner à la chasse illicite.
D’après le rapport, l’insécurité dans le nord du Bénin profite également aux trafiquants de chanvre indien dont l’activité illicite est favorisée et garantie par les groupes terroristes.
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