Au Bénin, c’est irréversiblement une bonne nouvelle pour Patrice Talon et les populations concernant la dette publique.
L’encours de la dette publique, qui représente l’ensemble des emprunts de l’État, est ressorti à 6 795,80 milliards FCFA à fin mars 2024, contre 6 508,52 milliards FCFA à fin décembre 2023, selon le dernier rapport de la Caisse Autonome de Gestion de la Dette du Bénin.
Cette progression de 4 % des engagements financiers de l’État est principalement attribuée à une hausse de 8 % de la dette extérieure (4 734,27 milliards de FCFA) qui constitue près de 69,7 % de l’encours total.
Un pourcentage inférieur à celui de la dette intérieure, ressortie à 2 061,53 milliards de FCFA, soit 30,3 % du portefeuille.
Notons que Cotonou avait levé avec succès en février dernier des euro-obligations d’une valeur de 750 millions USD. Cette opération a permis le remboursement anticipé de 80 % de l’encours nominal de l’Eurobond 2026 (140 millions d’euros) émis en mars 2019 et 15 % de l’Eurobond 2032 (105 millions) émis en janvier 2021. Ce qui fait que la majeure partie de la dette du Bénin est libellée en euros (50,4 %), en XOF (30,3 %) et en USD (10,8 %).
Toutefois, le taux d’endettement (dette/PIB), qui montre le niveau de la dette par rapport au PIB, a baissé, passant de 54,5% en 2023 à 52,4 % à la fin du premier trimestre de l’année en cours. Ce repli est attribué à une hausse du PIB du Bénin qui est projeté, selon le document consulté, à 12 970 milliards de FCFA en 2024 contre environ 10 000 milliards en 2023.
Soulignons que l’agence de notation Standard & Poor’s a rehaussé d’un cran la note du pays en avril dernier, passant de B+ à BB-.
Une décision motivée par les perspectives de croissance économique du pays, qui, selon le FMI, devrait être l’une des plus importantes de la région subsaharienne, soit 6,4 % entre 2024 et 2027. Et cette croissance serait portée par un ensemble de politiques économiques, notamment la mise en place de la zone industrielle de Glo-Djigbé et l’expansion du port de Cotonou.
Au Bénin, les populations ont longtemps critiqué le fait que la dette publique a augmenté considérablement ces dernières années et n’hésitent pas à critiquer la politique de Patrice Talon ainsi que de son gouvernement.