Les soldats positionnés au Niger vont quitter dans les prochaines semaines le pays. C’est le résultat d’un bras de fer entre les militaires qui ont récemment arraché le pouvoir aux mains de Mohamed Bazoum et l’État français.
Dans ce contexte, de nombreux observateurs s’interrogent sur un point. Dans quel pays seront redéployés le matériel ainsi que les soldats qui étaient en poste au Niger.
De plus en plus de personnes avancent l’idée selon laquelle, le Bénin serait la priorité du côté de l’Elysée.
Si rien n’est encore sûr dans ce dossier, Caroline Roussy, directrice de recherche sur l’Afrique à l’IRIS, qui pilote l’Observatoire Sahel pour le compte du ministère des Armées, estime que « le Bénin est en haut de la liste s’il devait y avoir redéploiement, compte tenu de la menace terroriste qui se répand par capillarité dans les États du Golfe de Guinée ».
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D’autres pays comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal, Djibouti, voire le Tchad ou le Gabon sont également concernés. « La France y possède déjà des bases, mais quant à un plan B pour un redéploiement des troupes dans cette région -qui inquiète pourtant au plus haut point les autorités françaises- c’est le flou le plus absolu dans les États-majors », confie cette spécialiste des questions stratégiques.
Du côté de Cotonou, le pays n’abrite aucune base de la France et cette option n’est même d’actualité. L’assurance a été donnée par le Porte-parole du gouvernement béninois au détour d’un entretien accordé à un média local.
« Je tiens à préciser que s’il est constant que j’ai affirmé, en temps utile, que nous bénéficions de l’appui d’instructeurs français, Belges et Américains notamment, aucune base militaire française n’est en construction dans notre pays, et davantage pas dans le département de l’Alibori », a déclaré le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbédji.