Le Mali, le Burkina Faso et le Niger sont décidés à aller jusqu’au bout dans la mise en place de l’Alliance des États du Sahel (AES), une organisation créée le 16 septembre 2023 pour défendre les intérêts de ces trois pays en conflit avec la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
En effet, après l’annonce de la création de l’AES et le retrait sans délai de leur pays respectif de la CEDEAO, le Mali, le Niger et le Burkina Faso veulent passer à une étape supérieure. Il s’agit de « jeter les fondamentaux de l’architecture institutionnelle de l’AES et recommander la création d’une confédération ».
Ainsi, les experts burkinabè, maliens et nigériens ont, en prélude à la rencontre des ministres des Affaires étrangères des trois pays, prévue pour le 15 février 2024, tenu une première réunion à Bamako du 30 novembre au 1ᵉʳ décembre 2023.
La deuxième réunion de ces hauts fonctionnaires, dont l’objectif est de préparer une feuille de route pour la mise en place d’une confédération, s’est déroulée du 12 au 14 février 2024 à Ouagadougou (Burkina Faso).
Cette rencontre préparatoire de la réunion des ministres de l’Alliance des États du Sahel (AES) dans la même ville a été présidée par les trois conseillers techniques des ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso, du Mali et du Niger.
« Aujourd’hui, nous avons l’occasion d’approfondir la réflexion sur les résultats de la réunion de Bamako en vue d’une meilleure implémentation de notre Alliance.
D’une projection juridico-institutionnelle de nos trois pays vers la création d’une confédération, conformément à la vision de nos chefs d’États », a commenté Issa Boro, secrétaire du ministère des Affaires étrangères, par ailleurs chef de la délégation du Burkina Faso.
Pour lui, les trois pays doivent « aller vite et bien, avec des résultats tangibles et probants qui impacteront positivement le quotidien de nos populations ».
Selon le conseiller technique du ministre nigérien des Affaires étrangères, Ousmane Al Hassan, cette réunion des ministres intervient dans un contexte particulier. Ce dernier fait allusion au retrait des pays membres de l’AES de la CEDEAO.
Par ailleurs, Traoré Mohamed, le conseiller technique du ministre des Affaires étrangères du Mali, est revenu sur le caractère historique de la création de l’AES, qui, selon lui, « a suscité l’adhésion des populations ».