En Afrique Subsaharienne, la Côte d’Ivoire a surclassé le Mali, le Burkina Faso, le Bénin et le Togo et se hisse à la deuxième place des pays reconnus pour la qualité de leur crédit, juste derrière le Botswana.
En effet, l’agence de notation S&P a relevé la note de la dette publique ivoirienne de « double B moins » à « double B » avec une perspective stable.
Grâce à cette révision, la Côte d’Ivoire se hisseEn révisant la note de la dette publique ivoirienne de « double B moins » à « double B » avec une perspective stable, l’agence de notation S&P [ex-Standard & Poor’s, NDLR] récompense la Côte d’Ivoire pour avoir su conserver une forte croissance, en dépit des différents chocs de ces dernières années. Malgré la pandémie de Covid-19, l’invasion russe de l’Ukraine et l’inflation galopante qu’elle a déclenché, le pays a réussi à maintenir une progression annuelle de son PIB de plus de 5,5 % depuis 2019.
À ce titre, l’agence de notation salue, au passage, le rôle essentiel joué par la Banque centrale de la zone CFA, la BCEAO, qui a su assurer la « stabilité des prix » dans les États qui en sont membres.
Regain de confiance dans l’économie ivoirienne
Ce « double B » est notamment le signe d’un regain de confiance dans l’économie ivoirienne qui pourrait concrètement se traduire par davantage d’investissements étrangers dans le pays, mais aussi et surtout l’octroi de taux d’intérêt plus avantageux.
Alors que certains analystes s’inquiétaient de voir les finances ivoiriennes déraper, cette nouvelle note délivrée par S&P salue aussi l’effort déployé par Abidjan pour contrôler sa dette, puisqu’elle n’a finalement augmenté que de moitié en l’espace de trois ans.
L’agence américaine l’assortit d’ailleurs d’une perspective stable qui montre qu’elle ne croit pas à la détérioration de la dette ivoirienne dans les mois qui viennent.
Enfin, une autre preuve qui témoigne de la confiance grandissante dans l’économie ivoirienne, est ce nouveau prêt accordé par le FMI à la Côte d’Ivoire au début du mois d’octobre : d’un montant de 825 millions de dollars, il vient s’ajouter aux 4,8 milliards déjà accordés au gouvernement ivoirien.
Pour de nombreux économistes, le fait que la Côte d’Ivoire surclasse le Mali, le Bénin, le Burkina Faso et le Togo en se hissant à la deuxième place des pays reconnus pour la qualité de leur crédit n’est pas le fruit du hasard.