L’histoire politique en Afrique de l’Ouest est en pleine transformation. Si le Bénin, un petit pays de l’espace sous régionale, n’a pas réussi, au moment le plus sombre de son histoire, à tenir ferme face à la puissance coloniale et ses bras opérationnels (Côte d’Ivoire d’Houphouët Boigny et le Gabon d’Omar Bongo), le Mali, le Burkina Faso et le Niger, peuvent réussir.
En effet, le Bénin reste à ce jour le pays qui a connu le plus de coups d’États sur le continent africain. Il était même surnommé, en 1970, l’enfant malade de l’Afrique à cause de la fréquence à laquelle les présidents étaient démis de leur fonction soit par les militaires ou les civils.
Le pays a eu son indépendance en 1960. Trois ans plus tard (1963), le premier président a été renversé par un coup d’État. Entre 1963 et 1972, soit en l’espace de 9 ans, 12 coups d’État ont été enregistrés (5 civils et 6 militaires) avec comme finalité, 10 présidents sur cette période.
Le Bénin est le seul pays de l’espace et même de l’Afrique à avoir eu un président de 24 heures. Il arrive au pouvoir par coup d’État et se fait renverser le jour suivant. Mais en 1972, le chef de bataillon, Mathieu Kérékou décide de mettre fin à la pagaille au sommet de l’État en prenant le pouvoir.
Ce dernier assoit son autorité et commence le grand nettoyage avec son parti le Communisme (Russie). En 1977, la France décide de lui arracher le pouvoir en envoyant une expédition de 90 mercenaires à Cotonou avec à leur tête le tristement célèbre Bod Denard.
Car, pour la puissance coloniale, il n’est pas question qu’une ancienne colonie s’allie à la Russie. Mais c’est sans compter sur la volonté de Mathieu Kérékou de défendre sa patrie contre les envahisseurs. Après l’échec militaire, la France utilisera la Côte d’Ivoire et le Gabon pour mettre à genoux le Bénin.
Tous les Béninois vivant au Gabon ont été expulsés de force. Dans le même temps, les autorités politiques ivoiriennes ont coupé les vivres ainsi que les aides financières et humanitaires à destination du Bénin.
Comme ça ne suffisait pas, les puissances internationales ont commencé par mettre la pression sur le régime marxiste léninisme du feu général Mathieu Kérékou. C’est ainsi qu’en 1989, le régime révolutionnaire du président Kérékou tombe en faillite, ouvrant ainsi la voie au régime démocratique que nous connaissons aujourd’hui au Bénin.
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