Malgré son retrait de la CEDEAO, Le Niger dirigé par Abdourahamane Tiani continue de bénéficier des aides des institutions internationales.
Dans ce cadre, la Banque africaine de développement (BAD) a annoncé, ce 10 novembre 2024 à Niamey, un financement de 511 millions USD (190 milliards de FCFA) pour accompagner le gouvernement nigérien dans la mise en œuvre de plusieurs projets de développement.
Ce soutien financier, accordé sous forme de prêt, sera réparti sur quatre grands programmes, dont l’objectif principal est de répondre aux priorités stratégiques du Niger pour 2025.
La première tranche, d’un montant de 284,96 millions USD (174 milliards FCFA) représente près de 56% de l’enveloppe totale et est dédiée à un programme d’appui budgétaire pour la promotion des services de base.
Ce programme vise à améliorer l’accès à des services essentiels comme l’éducation, la santé, l’agriculture, l’eau potable et l’assainissement. Une attention particulière sera accordée à la gestion des finances publiques, un axe clé pour améliorer l’efficacité de la dépense publique et optimiser l’allocation des ressources de l’État.
La BAD injectera également 119,84 millions USD (73 milliards FCFA) dans le projet de renforcement de l’approvisionnement en eau potable et d’assainissement pour les villes de Zinder et de Mirriah, ainsi que pour les villages environnants.
Ce programme, baptisé PREPA-Zinder Mirriah (Phase I), permettra de répondre à l’urgence des infrastructures d’eau et d’assainissement dans ces zones à forte densité démographique.
Le troisième volet de ce financement, d’une valeur de 93,21 millions USD (57 milliards FCFA), sera consacré au ‘’Programme intégré de développement de l’Agripreunariat ». Ce programme cible les jeunes agriculteurs et entrepreneurs du secteur agricole, un secteur stratégique pour l’économie du Niger, avec pour objectif de stimuler l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes dans un environnement rural souvent fragile.
Enfin, la dernière tranche, d’un montant de 13,31 millions USD (8 milliards FCFA), sera dédiée à la gestion des risques de catastrophe à travers le Programme de financement de la gestion des risques de catastrophe en Afrique, phase II (ADRIFi-Niger). Ce projet vise à renforcer les capacités du pays à faire face aux crises climatiques et environnementales, en soutenant la gestion des catastrophes naturelles et les infrastructures de résilience.
A travers ces investissements stratégiques, la Banque africaine de développement confirme son rôle de partenaire privilégié du Niger dans la concrétisation de ses ambitions de croissance inclusive et durable.
Il est clair pour tous que le départ du Niger de Tiani de la CEDEAO n’empêche pas Niamey de continuer à bénéficier des aides des institutions internationales.