C’est irréversiblement une mauvaise nouvelle pour la Russie avec cette annonce radicale et inattendue faite par le gouvernement de Volodymyr Zelensky en Ukraine.
En pleine guerre avec Moscou, Kiev vient de renouveler la loi martiale pour trois mois supplémentaires, comme de coutume depuis février 2022 et l’invasion à grande échelle du pays par la Russie.
A cet effet, il a été annoncé, le mardi 29 octobre, une nouvelle campagne de mobilisation pour renflouer les effectifs de son armée. Une entreprise difficile dans un pays qui a déjà mobilisé plus d’un million de personnes.
Le Conseil de sécurité et de défense de l’Ukraine a annoncé, mardi 29 octobre lors d’une session parlementaire, un plan de mobilisation supplémentaire de 160 000 personnes, ce qui devrait permettre à l’armée d’atteindre un taux de 85% d’effectifs dans ses brigades, souligne notre correspondante à Kiev, Emmanuelle Chaze.
Cette nouvelle mesure intervient alors que Kiev tente de trouver de nouveaux moyens pour attirer les personnes en âge de combattre dans son armée. Plus d’un million de personnes ont déjà été mobilisées depuis le début de l’invasion de la Russie.
Plus tôt cette année, les hommes en âge de se battre, ainsi que le personnel médical, avaient dû mettre à jour leur statut dans une application réservée à cet effet et qui a recensé les données de plus de 4,5 millions d’individus. Ceux qui souhaitent s’engager volontairement peuvent également candidater directement auprès des brigades de leur choix et opter pour une spécialisation correspondant à leur expérience et connaissances. Mais faute de candidats, le recrutement direct ou via la mobilisation ne répond pas aux besoins immédiats de l’armée.
La Russie n’a pas encore réagi à cette forte mobilisation de soldats annoncée par l’Ukraine qui selon plusieurs observateurs est une très mauvaise nouvelle pour Vladimir Poutine.
Un « petit nombre » de soldats nord-coréens dans la région russe de Koursk
L’Ukraine est confrontée à des avancées russes qui s’accélèrent, alors que les États-Unis ont confirmé le 29 octobre pour la première fois la présence d’un « petit nombre » de soldats nord-coréens dans la région russe de Koursk, frontalière avec l’Ukraine.
Il existe des « indices selon lesquels un petit nombre se trouvent déjà dans la région de Koursk, avec quelque deux milles supplémentaires » sur le point d’arriver, a déclaré le porte-parole du Pentagone, le général Pat Ryder, lors d’un point presse. « Nous sommes préoccupés à l’idée qu’ils comptent employer ces forces au combat contre les Ukrainiens, ou qu’a minima, ils soutiennent les opérations de combat contre les Ukrainiens dans la région de Koursk », a ajouté le porte-parole. Selon le Pentagone, un total de 10 000 soldats nord-coréens se trouvent en Russie.
La Corée du Nord a envoyé près de 10 000 soldats s’entraîner en Russie, selon le Pentagone
La Corée du Nord est depuis longtemps accusée de fournir massivement des armes à la Russie, mais l’implication de ses troupes dans les combats constituerait encore une escalade dans le pire conflit en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce sujet a été au cœur de l’entretien téléphonique mardi entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son homologue sud-coréen Yoon Suk-yeol. « Nous sommes arrivés à la même conclusion : cette guerre s’internationalise », a déclaré sur Telegram le président Zelensky, actuellement en déplacement en Islande.
Avec AFP