Plus rien ne sera comme avant dans le traitement de l’information liée au terrorisme au Bénin. La Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) menace de sévir désormais.
A travers un communiqué en date de ce jeudi 19 septembre 2024, signé de son Président Edouard Loko, l’institution de régulation des médias appelle les journalistes au sens de responsabilité et annonce que « tout contrevenant sera purement et simplement suspendu par mesure conservatoire ».
Ce jeudi 19 septembre, à travers un communiqué signé du président, la Haac annonce désormais des mesures pour encadrer le traitement de l’information liée à la sécurité au nord du Bénin. En proie à la montée de l’extrémisme violent, cette région enregistre de façon répétée des assauts des groupes extrémistes. Mais la façon dont les journalistes traitent ces actes d’insécurité n’est pas du goût du premier responsable de l’organe régulateur.
Rappelant les dispositions en vigueur en République du Bénin, notamment la loi portant Code de l’information et de la Communication, Édouard Loko souligne la délicatesse des sujets relatifs au terrorisme.
«Compte tenu du caractère délicat de l’information liée à la sécurité, je rappelle à tous que, conformément à la Loi 2015-07 du 20 mars 2015 portant Code de l’information et de la communication en son article 36, les informations sensibles relatives au terrorisme dans la partie du septentrion de notre pays requièrent, ici comme ailleurs, pour leur traitement, doigté et circonspection», indique le communiqué.
L’autorité insiste «sur la nécessité éthique et déontologique de tenir grand compte du point de vue professionnel des services compétents du commandement des Forces de Défense et de sécurité.»
Tout en évoquant, par ailleurs le sens de la responsabilité sociale édicté à l’alinéa 3 de l’article 2 du Code de déontologie de la presse béninoise, le Président de la Haac, dans son message, menace de sévir. «Tout contrevenant sera désormais purement et simplement suspendu par mesure conservatoire », avertit-il.
Il faut observer que ce communiqué intervient quelques heures après le relai d’une attaque meurtrière des individus armés non identifiés perpétrée contre les agents de la sécurité publique dans la matinée de ce jeudi 19 septembre.