Au Bénin, Patrice Talon est aux anges malgré les tensions avec le Burkina Faso et le Niger.
Selon les États-Unis, la croissance du PIB réel du Bénin devrait rester « robuste » à court terme s’établissant en moyenne à 6,6% entre 2024 et 2026 contre une première estimation de 4,5%, projette Fitch Ratings.
Malgré cette projection plutôt optimiste, l’agence américaine de notation a annoncé le 6 septembre dernier qu’elle reconduisait la note B+ de la nation ouest-africaine assortie d’une perspective stable.
Cette croissance robuste, attendue sera essentiellement tirée par un bond de la production agricole et des investissements publics dans les grands projets d’infrastructures, a précisé l’agence.
« La diversification devrait se poursuivre, avec des projets clés tels que l’extension du port de Cotonou, qui vise à le positionner comme un hub régional, et la zone industrielle de Glo-Djigbé, qui contribueraient à diversifier l’économie vers des produits à plus forte valeur ajoutée », peut-on lire.
La croissance économique du Bénin sera également favorisée par le plan gouvernemental d’assainissement budgétaire. La mise en œuvre de ce plan permettra au pays de réduire son déficit budgétaire à 3,7 % du PIB en 2024 et à 2,9 % en 2025-2026, contre 4,1 % en 2023. Le taux d’endettement devrait également être ramené à 50,6 % du PIB en 2026 (contre 54,5 % en 2023) tandis que les recettes internes augmenteront à 16 % du PIB.
Ces atouts sont cependant contrebalancés par plusieurs facteurs notamment « de faibles indicateurs de développement par rapport à ses pairs, d’une économie relativement petite, dépendante de l’agriculture et du commerce avec le Nigéria, et d’un niveau élevé d’informalité qui limite les recettes publiques », déplore Fitch.
Cet optimisme affiché par les États-Unis intervient dans un contexte où le Bénin de Patrice Talon est en froid avec le Burkina Faso et le Niger.